Mardi 27 mars 2018 : ah oui, un an déjà ?

Un an que quoi ? Que j’ai quitté le sol malgache. Ah oui effectivement, comme le temps passe vite. Très vite. Trop vite. Tic tac 🙂

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Alors, cette première année en France ? Bah vous savez déjà quasiment tout, du moins dans les grandes lignes.

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Lire : Alors la France ?

Lire : Ce qui a changé dans ma vie depuis que je suis en France

Lire : Alors, la vie en France vs la vie à Madagascar ?

Lire : La vie des Malgaches en France

Et encore, ce ne sont que quelques extraits, tapez France dans le champ de recherche, il y a beaucoup plus d’articles que ça.

Et donc pour résumer ? Qu’est-ce qui est bien ? Vivre en France ? Vivre à Madagascar ? Personnellement, je ne pense pas qu’il y ait un endroit sur terre où l’on vive mieux par rapport à un autre, on s’adapte là où on vit, c’est tout.

Comme je l’ai déjà dis dans l’un des articles mentionnés ci-dessus, où que vous vivrez, il y aura toujours des avantages et des inconvénients. Et évidemment, l’herbe est toujours plus verte ailleurs.

Par contre, ce qui m’impressionne avec la vie en France, et j’ai déjà eu l’occasion de le dire à de nombreuses reprises, c’est que vous n’avez pas à vous battre comme un beau diable pour tenter de mener une vie normale au quotidien.

Si j’insiste tellement sur l’eau chaude, ou froide, le courant, la sécurité, les infrastructures, les routes, ce n’est pas pour rien. Car si on est dans l’obligation de se battre au quotidien pour avoir ce minimum de base à Madagascar, ça veut dire qu’on perd du temps (et de l’argent) et du coup, on est moins productif ailleurs. Et ramenez ça à l’échelle du pays, on ne s’étonnera donc pas de n’avoir qu’un PIB de 400$ par habitant. Par mois ? Non par an. Contre plus de 43 000$ au pays incomparable, voila, tout est dit.

Car en France, je ne perds pas de temps à aller chercher de l’eau au puits (ou à acheter un bidon bleu, souvenir), je ne perd pas du temps à essayer de le chauffer pour se laver avec, je ne perd pas des journées entières à attendre que le courant revienne, ou encore attendre que le câble internet sous marin soit réparé 15 jours après, je ne perds pas des heures sur les routes pour faire quelques kilomètres, je n’ai pas à m’inquiéter de savoir qu’est-ce qui a encore été volé, vandalisé, pillé la nuit dernière : non, je peux me focaliser sur une seule chose : bosser, produire de la richesse (hélas, pour les vazaha), zay, vita.

Et pour vous dire à quel point le système marche, depuis 6 mois que je bosse, je ne suis jamais arrivé en retard au boulot ni à aucun de mes rendez-vous professionnels ! Ah si une fois, j’ai eu 15 minutes de retard, mon GPS piéton s’est un peu emmêlé les pinceaux du côté de Boulogne Billancourt.

Mon cas (et celui d’ardine) sont bien entendu particuliers : néanmoins, je comprends parfaitement tous nos compatriotes qui préfèrent rester en France (ou ailleurs d’ailleurs) et vivre cette vie normale, bien agencée, plutôt que le gidragidra malgache à Madagascar au quotidien. En toute sécurité, confortablement pour toute la famille, les enfants. C’est un choix de vie, et personne ne pourra le leur reprocher. Et je n’ai même pas parlé santé, scolarité …

Oui et donc la suite pour le elman, car c’est bien ça qui vous intéresse n’est-ce pas ? Et bien la suite pour elman c’est retour à Madagascar d’ici janvier … 2023 🙂

C’est en tout cas notre souhait. Un voeu pieux. L’homme (et sa petite femme) propose. Et ce passage en terres françaises a certainement une raison, une finalité. Laquelle ? La seule que j’ai trouvée : apprendre tout ce qu’il y a à apprendre ici (ou à prendre si vous voulez) et faire en sorte qu’un jour nos compatriotes à Madagascar puissent eux aussi avoir une chance de vivre une vie … normale ? Et digne surtout.

Dieu dispose, alea jacta est.