Gné ? J’ai suivi comme tout le monde le black-out électrique à Tamatave et c’est un peu la première réflexion qui m’est venue à l’esprit : en 2024, plans B, redondance et toussa … connaît toujours pas ?
Re gné ? Dans de nombreux domaines au pays endémique, ça fonctionne comme cela : on met tous ses œufs dans le même panier. Et quand le panier crame, bah bye bye les oeufs 🤣
Une histoire de câbles
Donc la vie toute entière de cette ville que l’on a surnommé la « Capitale économique » du pays endémique… repose uniquement sur quelques câbles ?
Et quand lesdits câbles partent en court circuit et terminent carbonisés, zay, vitaaa, a plus d’électricité ? Et par conséquent a plus d’eau non plus ? 😳
Valables dans d’autres domaines disions nous. Les routes, pareil, même combat. Pour relier un point A à un point B (grandes villes), hop, il n’y a qu’une seule possibilité ?
Et nous l’avons encore vu cette année, hop, un petit cyclone qui emporte un ou plusieurs ponts et ça y est, certaines villes se retrouvent totalement isolées, coupées du « reste du monde » ? Avec des images et des vidéos totalement surréalistes.
Pas mieux à Tana
Et même pour la (vraie) Capitale, ça reste valable aussi. Hop le moindre élément qui se révèle défaillant et c’est toute la Capitale qui est HS ?
Une petite conduite d’eau qui pète, hop plusieurs quartiers qui se retrouvent sans eau. Un camion qui rentre dans un pylône, hop c’est un ou plusieurs quartiers qui se retrouvent dans le noir. Le bateau de fuel est en retard, hop c’est délestage pour tout le pays ?
C’est tout bonnement effroyable et c’est tout simplement du bricolage à l’échelle nationale. Et le bricolage à la petite semaine, ça se finira immanquablement en panne générale.
J’entends quoi par plan B et redondance ? C’est la base même de ce que l’on appelle la continuité du service. Peu importe les pannes, il faut que la fourniture du service se poursuive.
C’est le principe par excellence du groupe électrogène : le fournisseur est en rade, le groupe électrogène prend le relais. Le service n’est pas interrompu.
Autre exemple, la connexion internet. Telma est HS ? C’est pas grave, je bascule sur Orange ou Blueline ou Airtel. Et vice versa. Peu importe les turpitudes des uns et des autres, il y a des plans B pour assurer la continuité du service. Et l’arrivée de Starlink va encore améliorer la situation.
Maillage territorial
Et il n’y a pas de mystère : c’est en investissant et en multipliant les infrastructures que l’on pourra assurer la continuité du service.
C’est en multipliant les « maillages » que l’on pourra supprimer les pannes massives. Pour relier A et B, on ne sera plus limité par une seule possibilité.
Mais tout ceci nécessite une vision et certaines compétences. Tout ce qui hélas manque cruellement au pays endémique.
En attendant, faute de mieux, on est obligé de se cantonner au bricolage mety io ram’s. Indrisy, en 2024, otrany tsy dia nety intsony an ? Io izy io : disponibilité zéro. Fiabilité zéro. Capacités zero.
Je ne suis pas plus nul que lui.
[au moment où j’écris cette chronique, ma connexion fibre fait des siennes. Aucun problème, hop, bascule en 5G. C’est ça la redondance qui permet la continuité du service]
Lhom nous a balancé l’histoire de 1000 et une nuit de pauvreté. Ici, y a pas du plan B pour cette histoire, à la fin « c’est la mort ou tchitchi ».
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Comme par hasard ou c’était voulu par le photographe, même la route fait appel un certain « 8 » au milieu là. (Whaouh!) Et à droite le Madagascar prend l’eau (Oh non!). Le paysage est beau avec le fiara taxi brousse « Nitety an’i Madagasikara ». À l’horizon on est bien proche de la mer. Jolie photo. Bravo.
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Pour la deuxième photo, personne n’a pas pété un câble dans cette histoire. Mbola mety zany! Mety io rams a.
Le plus effroyable dans tout ce que vous mentionné Elman, n’y a t-il pas au moins une personne qui puisse suggèrer, donner des consignes, conseiller à qui de droit sur cet aspect de plan B ? Pourtant des personnes compétentes et intelligentes il y en a sur place. Ou alors le problème se situe ailleurs.
On aime pas trop les personnes compétentes et intelligentes au pays endémique, car ça leur renvoie à la figure leur propre médiocrité. Qui plus est si le miroir vient d’andafy, quelle horreur lol.
Donc au lieu d’exploiter ces idées, la réaction sera plutôt « fa izy poor koa ty bandy miseo milay ty, aleo amboariny kely lery aloa fa masosy poor »
Vous comprenez la stagnation au Moyen âge maintenant ?
Voilà pourquoi les entreprises malgaches ne prospèrent pas . Dès qu’une entreprise et donc un PDG malgache monte en puissance alors l’Etat lui tombe dessus . Du coup , seules les entreprises étrangères prospèrent à Madagascar.
Si les PDG des plus grandes entreprises de M/car n’avaient pas la double nationalité alors ils seraient déjà en prison .
D’où le fait qu’ils préfèrent avoir de dg expatriés même sans compétences, qu’un malgache compétent et intègre
Lay autoroute ram’s a lolll
Bizarre, quelle coïncidence ? On est en pleine panne Microsoft.
Le Rex doit être bien exploité, car même les gros en souffrent, on dépend trop des gros systèmes.
Je ne parle plus de l’état, tsy hainy zany. Pour eux, c’est dactylo lo Zao.
Si la Jirama reste une entreprise d’Etat, alors cette catastrophe va continuer. Et ce sera toujours le peuple qui va souffrir.
Mais bon ,le problème vient aussi du peuple malgache trop nationaliste qui est contre la privatisation .
Même le » A » , je ne pense pas qu’on puisse appelé çà un plan digne de ce nom (any izay ny FER e) ; c’est du »mety io ram’s » en puissance. C’est comme pour son autoroute à la con là: aucune étude d’impact, étude de tracé inexistant, etc… »kitoatoa et werawera » à tous vents.Donc même si plan B ou plan C y avait, ce sera toujours voué à la catastrophe.
C’est même culturel en fait, et superstition aussi, puisque pour beaucoup, penser à un plan B porterait la poisse au plan A et par réaction en chaine, porter aussi malheur à d’eventuel plan B. Donc il vaut mieux rester seulement au plan A et minoa fotsiny ihany.
Je vous assure qu’il y a ce genre de raisonnement à Mada. J’ai connu des gens comme ça.
et ça colporte ces con*neries de génération en génération. Arakiny fombany taolo izay ita fa vendra poor lol
Voilà, vous avez résumé, les ntaolo n’ont pas été si hendry que ça en fait et ce qui existaient a l’époque s’est perpétué dans notre temps actuel.
Croyez moi, les superstitions et croyances populaires ont des places très importantes dans l’explication de la pauvreté endemique. Parce qu’en plus, elles permettent à certaines personnes d’expliquer leurs médiocrités.
Je connais des personnes dans mon grand fianakam’s qui pensent que s’ils ne progressent pas dans la vie, c’est à cause à des autres, des malédictions, grid-gris, …. et jamais aucun doute sur les actions perso.
C’est comme les accidents aussi, le conducteur fait le con et c’est le « lolo » que les gens accusent. Pauvre lolo 😀
c’est pour cela que j’eduque ma princesse complètement à l’opposé de ces méthodes rétrogrades moyenâgeuses.
et ça marche super bien : éveil, assurance de soi, intelligence, rationalité et responsabilisation.
terminé les conneries endémiques.
vous venez d’apporter une grande lumière à l’explication de la situation actuelle. Moi personnellement, j’ai toujours dû déplorer que, de mon temps, pour se procurer de produits frais à Andravoahangy le dimanche, on est obligés de les acheter à même le sol car le marchand populaire ne veut pas adopter l’usage de l’étal fait en béton qui élèverait la surface d’éxposition 1 mètre au dessus de la fange. C’est ainsi. La ruralité a importé et imposé ses méthodes. Les Ntaolo quoi…. ce qui fait que si je me suis barré, c’est vraiment sans regret
moi ce qui me fait rager le plus au pays endémique c’est les doron-tanety, surtout quand ça commence à lécher vos propres terrains.
Là on se sent vraiment impuissant face à ces croyances moyenâgeuses.
A moins de couper les mains pour les auteurs, je ne vois pas d’autres solutions.