Gné ? Non, rien de spécial, je parcourai distraitement quelques pages et posts sur FB et c’est un peu la très connue réflexion qui m’est (re)venue comme ça : « L’herbe est toujours plus verte ailleurs » ?
Sujet déjà abordé d’ailleurs, mais que l’on va réactualiser un peu 🙂
En clair, l’homme est donc un ruminant qui n’est jamais content de l’herbe qu’il est en train de brouter ? 🤣 Expression powered by l’elman hein, pas chatGPT 🙂
Mon petit coin de paradis
Si sur le fond c’est un peu vrai, entendons-nous bien : la vie parfaite n’existe nulle part au monde.
Même si vous êtes multi-milliardaire, vous serez quand même confrontés à des problèmes, d’une autre nature certes, mais des problèmes quand même.
Après, pour le commun des mortels, il y a problème et problème, c’est vrai. Certains sont graves, d’autres très graves et d’autres pas graves du tout.
Un même problème peut appartenir à chacune de ces catégories, cela dépend pour qui 🙂
Mais bon, quand même
Ceci étant, quand on voit le pays endémique, submergé par cette vague ahurissante de pauvreté, je comprend parfaitement ceux qui veulent se barrer car tout y est grave.
Les besoins les plus primaires ne peuvent même pas y être assouvis… vous savez l’eau, l’électricité, la sécurité… et puis manger aussi, se loger, se soigner et toussa..
Quand une terre devient inhospitalière à ce point, on fait quoi ? Bah on se barre, on va aller chercher d’autres terres plus accueillantes pour s’y installer.
Ce n’est pas un comportement endémique, partout dans le monde c’est comme ça, ça marche comme ça.
Jour, nuit, jour, nuit
Certaines personnes rigolaient de moi il y a quelques années quand je m’extasiais de l’eau qui sort du robinet et de la lumière qui s’allume quand on appuie sur l’interrupteur. Oui ma fripouille 🤣
Aujourd’hui, ils rigolent moins quand ils constatent que j’avais raison quand on voit la situation au pays endémique.
Et c’est pour cela que même si je dispose non stop de l’eau et de l’électricité depuis plus de 2300 jours, 24/7/365, j’apprécie toujours autant. Car je sais parfaitement ce que ça fait quand vous n’avez ni eau ni électricité.
D’autres problèmes
Mais je rappelle ce que j’ai dit plus haut : des problèmes vous en aurez où que vous soyez.
Il vous appartient d’y apporter vous-même des solutions, personne ne le fera à votre place. C’est aussi ça grandir j’imagine ?
C’est aussi pour ça que j’essaie de mener une petite vie tsotra, milamina et mirindra.
On apprécie et on profite de ce que l’on possède déjà, on ne se morfond pas sur ce que l’on aimerait avoir, et ainsi va la vie, avec ses hauts et ses bas.
Coach elman
Bref, « ataovy izay mampietipety ny fiainanao« , personne ne pourra vous rendre heureux à part vous même 🙂 Lol, il est devenu coach en développement personnel lui ? 🤣
Si tu penses que tu dois te barrer, alors barre-toi. Inutile de demander autour de toi, de toutes les façons ils te décourageront tous car ils raisonneront en fonction de LEUR propre vie, pas de la tienne.
Prépare ton projet, renseigne toi correctement (ah bah tiens merci chatGPT), met tous les atouts de côté et lance toi, zay, vita.
Et encore une fois, pour terminer, prends le temps d’apprécier tes « acquisitions ». Absolument, comme l’eau et l’électricité que tu auras 24/7/365 🤣
La chronique m’interpelle et je me ramène 3/4 ans en arrière, d’ailleurs vous avez mis les liens sur les discussions enflammées qu’on a pu avoir, sur le barrez vous VS rentrez au pays.
Eh bien 4 ans plus tard, je suis encore là et je suis rentré au pays. Le départ a pris plus de temps mais aujourd’hui je suis bel et bien sur place.
Effectivement, Ca fait 1ans et demi que j’ai fait le grand saut et je peux dire qu’à ce stade il n’y a pas de regret au contraire.
On a beaucoup parlé des inconvénients de la vie à Mada, mais ce qui m’impacte le plus dans ma vie de tout les jours, c’est la lenteur administrative et les petites corruptions anodines. Entre les policiers qui vous arrêtent et demandent directement un petit café sans prendre la peine de demander vos papiers ou le préposé qui vous fait comprendre qu’il faut quelque chose pour accélérer vos dossiers, c’est très frustrant pour être poli. Aussi, face à cette situation, je me suis résigné et dorénavant, j’ai fait mienne la devise suivante nécessité fait loi
Autre point très important, qui a facilité mon retour, c’est d’avoir pu intégré un club d’amitié type Lions, Rotary, mais plus humble et pas du tout dans l’esprit club de service.
D’ailleurs, je viens aussi de découvrir et je recommande une association ToastMaster présent dans 144 pays dont madagascar qui œuvrent pour le développement personnel.
bref, si je résume mon année et demi de retour au pays ça sera Résilience et Ouverture.
Il est vrai que quand on est habitué à une certaine digitalisation 🙂
L’herbe ne sera jamais plus verte ailleurs pour les glandeurs, les mous du bras, les adeptes des entourloupes, des passe-droits et les frustrés. Ce sont des éternels insatisfaits. Même au Paradis, ils ne seront pas contents.
Moi j’ai pris le choix de rentrer à Madagascar en 2002, à l’époque un vent d’espoir animait le quotidien des endémiques et les années qui suivront vont confirmer ce sentiment avec tous les progrès et les réalisations que l’on connait et puis 2009 est arrivé …Ce matin je me réveille à 6h00 comme chaque matin pas une goutte d’eau ne sort du robinet, je dois donc me contenter d’un saut d’eau froide et d’un zinga pour me laver bravant contre vents et marées les aléas liés aux températures de l’hiver austral. J’habite à Ambohidempona, mes parents se sont installés ici en 1977, en un peu moins de 45 ans nous n’avons jamais eu de problèmes d’eau, mais, depuis l’année dernière nous avons des coupures à ne plus en finir. J’ai entièrement rénové une de nos salles de bain mais à quoi bon, y a pas d’eau, j’ai investi dans un grand potager pour manger plus sainement à quoi bon … On est en 2024, et notre principal soucis c’est de trouver de l’eau, on parle d’Antananarivo, capitale de Madagascar et non pas d’une contrée lointaine hors de portée de la civilisation. Alors oui, il y a probablement de nombreux avantage à vivre sur sa terre natale, la proximité de la famille, la chaleur des liens familiaux en font partie. Mais quand le besoins élémentaires ne sont pas remplis alors qu’on travaille durement et honnêtement pour offrir aux siens une vie convenable, la question de trouver un environnement plus favorable se pose forcément et à mon désespoir ce n’est plus à Madagascar que nous trouverons cet environnement!
Brrrr, faut chauffer l’eau ram’s a. Une bouilloire électrique, une marmite d’eau sur le gaz, ou encore au charbon.
Pas de puits ?
Pas de puits pour le moment, mais je conçois que c’est une solution à envisager encore faudrait-il que le terrain remplisse les conditions. Alors oui chauffer l’eau, mais ce sont des contraintes en plus qui prennent du temps, qui vous épuisent et minent votre moral quand vous avez été habitué à plus de conforts. Tout ceci pourrit votre quotidien alors que vous pourriez concentrer votre énergie sur autre chose et le pire c’est ce fatalisme qui vous gagne et la tendance à « normaliser » une situation qui est inacceptable en 2024!
mon dieu, qu’est-ce que je comprend parfaitement ce que vous ressentez.
rnaivos parlait de résilience dans son commentaire plus haut… c’est plus de la résilience c’est de la torture sadique à destination de masochistes lol
A un moment, j’en étais même arrivé à recharger le tel et/ou le routeur 4G sur le rasta 5V branché sur l’allume cigare de la voiture lol.
Que du bricolage sur bricolage au quotidien, c’est usant effectivement
come back home
Vu qu’Ambohidempona est en hauteur, ca va pas etre facile pour le puits. J’utilisais un programmateur electromecanique pour lancer automatiquement certains appareils mais avec les delestages ca ne sert plus a rien, le chauffe-eau est meme devenu juste un reservoir supplementaire. Avant je ne m’interessais pas aux emissions sur le survivalisme mais la en 2024 ca devient d’actualite.
château d’eau zany, que l’on remplit quand la Jirama daigne marcher ?
Mais attention aux bactéries, j’ai eu le problème avec mes bidons bleu là