Il faut être légèrement timbré comme votre serviteur pour trouver de bons côtés à ce contexte de morosité et de pauvreté à Madagascar n’est-ce pas ? 🙂
Et pourtant
Et pourtant, en temps de crise on apprend la rationalisation des ressources disponibles.
La quantité d’eau est insuffisante ? Alors on apprend à gérer le volume d’eau auquel on a droit, en ayant tout de suite le réflexe d’économiser et donc de ne pas gaspiller. Quand l’eau vient à manquer, vous reconsidérez par exemple avec plus d’attention les 3 à 6 litres d’eau qui partent quand vous tirez une simple chasse d’eau.
L’électricité est devenue une denrée luxueuse ? Alors, apprenons à l’utiliser au mieux. Et la meilleure utilisation reste encore la limitation de son utilisation.
L’essence coûte cher ? Et bien on optimise ses déplacements en les regroupant. On revoit également son style de conduite et on redécouvre également d’autres moyens de déplacement comme les transports en commun, le vélo ou encore plus incroyable : la marche à pied ! Une activité excellente pour la santé en passant.
Le poste nourriture vous revient cher ? Alors choisissez soigneusement ce que vous achetez, de bons fruits et légumes qui permettront de faire de bons plats vis a vis desquels vous en aurez pour votre argent. Encore mieux, plantez et cultivez les aliments que vous préférez si vous pouvez. Et vous achetez toujours votre riz ? Achetez une rizière plutôt.
Et on évite tous les gaspillages de toutes sortes : cet aliment périmé qui est dans votre frigo, vous l’avez pourtant bien acheté n’est-ce pas ? Et cela ne vous fait rien de le jeter à la poubelle ? Même pas un petit pincement au cœur ? Et pourtant c’est bel et bien de l’argent durement gagné qui est jeté par les fenêtres, au sens propre du terme ! Et pensez à ceux qui doivent fouiller les ordures pour survivre.
L’argent vient à manquer ? De toutes les façons on en aura jamais assez donc apprécions déjà le peu que nous avons, et surtout la difficulté de l’avoir gagné. Et évitons la facilité de le dépenser pour des choses inutiles, futiles, frivoles. L’idéal si possible serait même de ne dépenser votre argent que dans le but d’en gagner encore plus, cela s’appelle investissement à ce moment là.
L’épuisement des ressources
Bien entendu, nous souhaitons tous que cette crise ne s’éternise pas car on ne va pas non plus passer le reste de notre vie à nous priver mais néanmoins, j’attire votre attention sur une information capitale qui vous a peut être échappée : ce 2 août 2017, après-demain, l’humanité a déjà bouffé son capital ressource renouvelable au titre de cette année 2017 ! Par déclin des ressources on entend : pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces.
En clair si les 7 487 595 961 d’habitants sur Terre disposaient d’un capital ressource disons de 120 pour cette année 2017, à utiliser du 1 janvier au 31 décembre 2017, et bien ce 2 août 2017 nous avons déjà bouffé les 120 et on pompe déjà sur le capital alloué pour 2018. Ce qui était déjà le cas le 8 août 2016, date à laquelle on a déjà entamé une partie du capital 2017.
En savoir plus : On épuise de plus en plus vite les ressources naturelles de la planète : la preuve en un gif animé
Inquiétant n’est-ce pas ?
Donc à très court terme, les ressources naturelles renouvelables ne suivront plus le rythme de notre surconsommation frénétique et la raréfaction de ces ressources débouchera automatiquement sur ce que l’homme sait faire de mieux au fil de son Histoire : la guerre. La guerre contre les pays qui possèdent encore des ressources.
Et quand on voit l’appétence de certains pour nos millions d’hectares encore quasiment vierges à Madagascar, cette guerre semble déjà entamée.
Il n’est pas encore trop tard pour inverser la tendance et vivre une vie respectueuse de l’écologie, simple, économe et qui permettra à nos ressources naturelles d’avoir le temps de se renouveler. Le cas échéant, nous nous dirigeons vers des lendemains sombres. Qui plus est avec 8 milliards d’individus prévus pour les années 2024.
Légèrement timbré pour trouver de bons côtés à la crise ?
Ce serait plutôt de ne pas tirer des conclusions, certes provisoires, à certains élément de la crise.
Et surtout de ne pas accepter l’idée assez révolutionnaire que chaque personne doit faire quelque chose, et pas seulement le voisin !
Le graphique montrant la date de disparition de certains produits m’interpelle ! En 2020 la disparition de l’antimoine sera donc la fin de la crise des vocations pastorale dans l’église catholique ? 🙂
Pour la disparition de l’argent c’est déjà faut et l’on sait pourquoi… 🙁
En fait de nombreux produits ont un début et une fin mais il existe aussi des méthodes pour produire davantage sans épuiser les richesses naturelles comme par exemple en pratiquant la permaculture.
Afin de manger sainement en évitant de manger des produits cultivés de façon industrielle pourquoi ne pas faire pousser par exemple vos salade ou autres légumes vous même dans des…tuyaux en plastique genre tuyaux d’écoulement des eaux usées de 100mm de diamètre dans lesquels vous découpez des trous d’environs 5 à six centimètres de diamètre ou de côté si les trous sont carrés. J’ai ainsi dans un seul tuyau de six mètre planté 45 graines de salades et s’il y a des graines qui ne germent pas, vous en resemez une autre dans chaque trou rempli de terre noire que j’achetais dans le temps le long de la route digue. Vous mélangez avec un peu de bouse de zébu séché que vous trouviez également sous forme séchée au même endroit. Sinon vous fabriquez vous-même votre compost en faisant un tas de vos détritus organiques (restes de la cuisine, mauvaises herbes, épluchures etc.) en y ajoutant surtout le marc de café, les peau de bananes et les coquilles d’oeufs.
Vous disposez ces tuyaux à la hauteur d’une table, cela a plusieurs avantages, cela limite la destruction des jeunes pousses par une pluie trop intensive ou un seul escargot qui vous ratissent toutes les jeunes pousses dans une seule nuit ou l’envahissement de votre plantation par des herbes indésirables. Et vous limitez les arrosage en recouvrant ces tuyau d’une genre de petite serre avec une bâche en plastique transparente. Bien entendu vous aurez un peu de frais pour mettre en place cette installation mais vous mangerez des produits sains et cela s’appelle de la permaculture car dès que vous aurez déterré une de vos salades ou autre légumes, vous remettez une graine à la place.
@angelikademada, Une autre solution pouvant être intéressante, aussi à Madagascar, l’hydroponie…
Voir par exemple le site : https://www.fichier-pdf.fr/2015/02/26/expose-hydroponie-2012-2013/
Ou encore : http://www.ensci.com/actualites/une-actualite/news/detail/News/18460/
En très rapide il est question de cultiver sans terre juste avec de l’eau qui peut être recyclée, pas seulement à l’horizontale mais aussi à la verticale !
Un business à lancer à Madagascar ?
Euh, les tuyau en PVC ne pourraient-ils pas être remplacés par des tuyaux en bambous ?
@feng.chou, L’eau vendrait à manquer aussi dans un avenir relativement proche (d’après Stephen Hawking).
@Lita Z., Les prévisions n’engagent que ceux qui y croient dit-on…
Que l’eau vienne a manquer, j’en doute. Que l’eau potable vienne à manquer c’est plus que probable si l’on continue sans modifier certains modes de consommation.
J’ai regardé hier tard dans la nuit une émission qui parlait de nuages Bruns, bruns car formés par la pollution humaine, les fumées provenant de combustions incomplètes de carburants fossiles et de biomasse !
Un modèle mathématique basé sur plus de 10 ans de mesures périodiques montre que ces nuages bruns, poussés par les vents se concentrent au dessus de l’Himalaya et du sud est asiatique.
Les optimistes auront des doutes, que sont dix années d’observation par rapport au millions d’années de présence humaine sur la terre ?
Les pessimistes auront des réaction aussi diverses que variées…
Que feront les raisonnables ?
@feng.chou, moi je vous parle de vécu : depuis 3 mois j’ai de l’eau au robinet 1 jour sur 3. Hier dimanche j’en ai eu, ça a coupé à minuit et ça ne reviendra que mercredi matin. Pour la journée.
@elman, Je sais par de la famille que l’alimentation en eau est problématique à Tana. Et cela ne date pas d’hier !
Il y a quelques années, quelques avec beaucoup d’s… Une excellente amie connue dans ma ville de cœur de la SAVA est venue nous voir avec son mari. Nous avons saisi l’occasion de leur venue pour faire une petite fête. Gentille comme elle était cette amie à tenu à faire la vaisselle et elle a profité de l’eau chaude au robinet pour faire correctement la vaisselle. Le ballon d’eau chaude de 270 litres n’a pas tenu le choc !
Il a ensuite fallu faire comme là bas, faire chauffer de l’eau pour que ces dames puissent faire leur toilette version kapoaka
🙂
Circonstances différentes, mais cause commune, pas assez de connaissances de l’environnement, tout va bien si l’eau arrive quand on tourne le robinet, et très surpris quand ce n’est pas le cas.
@feng.chou, En effet, il est vrai qu’on pourrait à la limite remplacer les tuyau PVC avec des tuyaux en bambou si on trouve des bambous d’au moins 100 mm de diamètre, ce qui ne doit pas se trouver facilement. En ce qui concerne le recyclage et l’apport d’engrais naturels pour les plantes en associant la pisciculture, cela demande de grands frais de mise en oeuvre contrairement à la culture dans un tuyau ou l’évaporation est très minime et pour offrir du “champagne” aux plantes ainsi cultivées, il suffit de laisser tremper des peaux de bananes dans de l’eau pendant 48 heures et d’en offrir à vos plantes. puis vous pouvez également mixer des coquilles d’oeufs ainsi que du marc de café. Si vous introduisez quelques vers de terre qui aéreront la terre, ce sera le must et vous aurez rien qu’avec un seul tube un cycle en prélevant et semant en permanence des salades pour toute l’année sans beaucoup de frais. D’autant qu’un tuyau fixé le long d’un mur par exemple ne prend par plus de 10 cm. Donc même si vous n’avez qu’un mur de 2m de long, vous pouvez fixer plusieurs tuyaux l’un au-dessus de l’autre.
@angelikademada, J’ai encore une sale déformation professionnelle qui date de ma vie antérieure…
Je ne pense pas d’abord aux méga réalisations, mais à celles qui sont abordables au “simple” citoyen quelque peu bricoleur.
Cultiver des salades c’est bien, mais ce n’est qu’une petite partie du régime alimentaire d’une famille malagasy.
Il existe une large variété de légumes-fruits qui peuvent pousser en hydroponie.
Je sais qu’il existe une extrêmement grande variété de bambous dont certains grandissent d’un mètre par jour.
J’en ai vu dans une bambouseraie à Anduze dans le Gard. Cette bambouseraie vend des plants… reste a savoir quelles restrictions existent pour l’introduction à Madagascar…
Et comme disaient les Schadoks, s’il n’y a pas de solution c’est qu’il n’y a pas de problème…
@angelikademada, tsara kosa an
une bonne nouvelle pour les utilisateurs de charbon qui durera jusqu’en 2155 🙂
Les Shadocks disaient également en pompant, il vaut mieux continuer de pomper même s’il ne se passe rien que d’arrêter de pomper et que quelque chose de pire arrive. En ce qui concerne les bambous ou autres plantes, elles sont prohibées en importation à Madagascar car j’ai commandé l’année dernière des graines de fleurs en Hollande et quand elles sont arrivées à Paris d’où elles devaient être expédiées à Madagascar, on m’a informé que c’était de la marchandise prohibée. J’ai donc demandé à une amie vahaza qui se rendait en France de me ramener ces graines de fleurs dans sa valise contenant ses sous-vêtements et autres magazines de mode.
Crise ou pas crise, j’ai toujours rationalisé toutes mes consommations et j’ai toujours été anti-gaspillage.
Je cultive du riz, je sais à quel point c’est difficile et parfois même c’est moins rentable que d’acheter directement au marché. C’est la raison pour laquelle ça me fait mal de voir les gens qui mangent à peine la moitié du riz sur leurs assiettes à midi dans les gargotes. Je constate qu’il y en a qui font ça tous les jours. Il fallait commander un demi-plat 🙂 à 3/4 de prix 🙂
@Niomanina, Ma chère et tendre, exfiltrée 🙂 de Madagascar il y a 50 ans maintenant, continue à ne pas jeter l’eau ayant servi à préparer les repas, pour aller arroser ses fleurs au jardin.
Pourtant c’est si facile de dérouler le tuyau d’arrosage et d’ouvrir le robinet ! Elle est originaire d’une ville ou il fallait aller au puis chercher l’eau nécessaire aux activités de la vie…
Elle a conservé cette culture de l’économie… et elle m’a “pollué” car je fais la même chose.
L’économie de ressources est un des résultats de l’éducation, éducation venant de parents, pas de l’école qui ne peut que parfaire cette éducation. Enfin c’est mon avis et je le partage…
J’adhère à cette idée de bien gérer ses ressources et j’encourage tout le monde à la faire.
Si quelqu’un veut faire plus, il est très avantageux d’être Créatif aussi bien pour le bien-être personnel que pour le bien-être sociétaire.