Gné ? Quoi encore ? Non rien, juste un petit partage d’expérience 🙂
Oui la première chose, ou plutôt les 2 premières choses sur lesquelles je me suis longuement attardé avant de signer, ce sont d’une part l’étude des sols du bâtiment et d’autre part, l’historique des éventuelles inondations dans la zone.
Et ce qui est formidable c’est l’exhaustivité de ces 2 points, incluse dans mon gros dossier de 500 pages ! Alors pourquoi faire l’étude des sols ? Bah des fois qu’il y aurait des anciennes mines dans le coin, ou encore bien connaître la nature des différentes strates (argile, etc.) pour s’assurer un minimum que ça ne s’effondrera pas. Quand je pense à certains d’entre vous qui bâtissez des immeubles dans des rizières, purée vous êtes téméraires les gars si si 🙂
Le deuxième point c’est donc l’historique des inondations. Si par le passé, disons par exemple en 1920, il y a eu des inondations, techniquement vous m’accorderez que cela pourrait bien se reproduire en 2020 n’est-ce pas ? Donc extrême vigilance sur ce point.
Car des inondations il y en a tous les ans en France. Dans toute la France. Exactement la même chose qui se passe chez vous aujourd’hui à Madagascar, la rivière ou le fleuve qui sort de son lit et hop, 1 mètre d’eau dans votre maison 😯
Donc si on peut éviter ça ce serait vraiment très bien. Le montant de l’achat est conséquent et si vous vous retrouvez avec un bien invendable car vous vous apercevez un peu tard qu’en fait vous êtes en zone inondable, ça ne le fera pas du tout !
Pour en revenir à Madagascar, il y a donc déjà eu des précédents, dont un en particulier en 1959 semble-t-il ? D’où la construction de toutes ces digues pour éviter que cela ne se reproduise. Avec l’interdiction formelle des dirigeants de l’époque de construire sur et à proximité de ces digues. Avec déjà des mots-clé comme Ikopa, Betsimitatatra Ampefiloha, 67ha, Soarano… Tout ça construit sur des rizières, c’était vraiment pas très malin.
60 ans plus tard, la consigne s’est quelque peu perdue en route, avec notamment tous ces remblais sauvages un peu partout. Et 60 ans plus tard, le résultat est là : une Capitale submergée par les flots, après juste un orage et une petite dépression qui n’était même pas passé au stade de cyclone 😯
Et la mauvaise nouvelle c’est que ce scénario apocalyptique se reproduira dorénavant systématiquement. Mêmes causes, mêmes effets, c’est mathématique. Avaradrano ou Atsimondrano même combat, ça finira en Anatirano.
L’absence de vision et de continuité de l’Etat depuis ces 60 ans est vraiment dommageable. Pour désengorger Tana et ses plus de 3 000 000 d’habitants aujourd’hui, c’est donc 600 “Tanamasoandro” contenant 5000 habitants chacun qu’il aurait fallut construire en périphérie de Tana pendant ces 60 dernières années.
En lieu et place bah … rien. On a préféré paresseusement laisser la masse grouillante proliférer à Tana, avec l’anarchie majinikiste qui va bien avec.
Antananarivo ne sera malheureusement jamais rentré dans le XXIeme siecle. Et vu l’explosion démographique qui se poursuit, est plutôt bien parti pour revenir … au Moyen-âge.
Avec le téléphérique, vous aurez une belle vue d’ensemble sur ce cloaque et sur cette misère généralisée.
Bonne chance… et sinon bah… barrez-vous 🙂
Je suis d’accord à 100% pour ce qui est du majinikisme, l’importation et l’imposition des us et coutumes ruraux dans l’espace urbain (sarety, 2cv hors d’âge, mpivarotra anana à même le sol…). L’exode rural fait que les campagnards vont à “Antananarivo mirehitra jiro” pour en profiter depuis les abris en gony et sachets de la Réunion Kely.
Sinon, tout ce qui est Ikopa, Betsimitatatra Ampefiloha, 67ha, Soarano…. mon ami VANF en a beaucoup à dire sur le sujet
Any zay Andry ee
Any zay Mialy ee
En France, la règle est simple. La zone inondable signifie à 90% des cas “zone non constructible”. Si le bien date d’un siècle ou d’un demi-siècle et se trouve, à tout hasard, dans une zone inondable, le propriétaire peut toujours avoir recours aux assureurs en cas d’inondation. Et les assureurs feront le job sans problème pour remettre à neuf votre bien.
Tout ça pour dire que la question ne se pose pas en France (là où la loi est faite pour protéger au max les citoyens).
Euh oui mais je vois quand même des reportages bizarres sur le sujet.
“…Ikopa, Betsimitatatra Ampefiloha, 67ha, Soarano…”
Remarquez qu’il y avait une station de pompage aux 67 et une autre à isotry, mais la revolution socialiste, combinée aux manques d’entretien et les vols divers ont fait que ces station ne peuvent plus fonctionner correctement, oui, il y a une autr station à Manarintsoa, mais est ce qu’elle marche encore? sans parler du surpeuplement
pour la 1ère photo, elle a été prise au niveau du pont (actuel) d’anosizato par avion, pour la 2nde, c’est à Imahamasina, devant l’entrée actuelle pour les vehicules au palais des sports et de la culture