Gné ? Non, ce titre, vous ne l’avez jamais ressenti, même de manière un peu diffuse ? La richesse et la réussite gênent dans un pays où plus des trois quarts de la population sont des miséreux.
J’ai déjà évoqué le cas des politiques un peu portés sur les 3V et après réflexion, les mêmes contraintes s’appliquent en fait à tout un chacun qui seraient tentés de montrer quelques signes extérieurs de réussite voire de richesse dans le pays le plus pauvre du monde.
Et pourquoi donc ? On passera sur les sempiternels ory hava manana, baveux et systématiquement jaloux de la réussite des autres, puisqu’elle leur renvoie en fait à la figure l’image de leur propre pauvreté et médiocrité.
Outre cette catégorie, il faut noter également la paupérisation qui s’est généralisée, voire institutionnalisée à Madagascar depuis 2009. Cela a créé une nouvelle génération de pauvres. Pauvreté matérielle mais aussi pauvreté spirituelle, un sacré cocktail.
Des gens pas forcément ory hava manana au départ mais qui de par la dégradation progressive de leur situation, en sont venus eux aussi à considérer avec suspicion les personnes qui, dans le même temps, ont réussi à s’enrichir. Un enrichissement forcément suspect voire illicite dans la tête de ces gens.
Dernier point : la déliquescence généralisée des mentalités. Depuis 2009 toujours, il n’y a plus aucune moralisation de la vie endémique. L’argent, la corruption, le werawera et toussa ont essaimé des idées de mer*de dans la tête de la population.
Donc vous prenez tous ces éléments là ensemble, vous mélangez bien, et ça donne le cocktail explosif auquel on assiste aujourd’hui.
Les réseaux sociaux n’ont pas provoqué ni exacerbé ces comportements de haters, petits et minables : ils ne font que montrer au grand jour ces mentalités de mer*de qui se sont donc généralisées dans la vraie vie comme on l’a vu.
Bref, une belle brochette de haineux, de jaloux, de ory hava manana. On essaie de proner le “fitiavana no lehibe indrindra” mais en fait ce sont bien des graines de haine que l’on a semé depuis 2009. Et ça, pour éliminer toute cette mauvaise herbe, laisse tomber, c’est mission impossible. Merci Tom Crise, ao tsara.
L’un des gros avantages de se barrer d’un tel pays c’est que où que vous soyez dans n’importe quel autre pays au monde, vous aurez enfin la possibilité de vivre une vie anonyme, loin de tous ces haters
Que vous soyez riche, pauvre, célèbre ou inconnu, peu importe, osef, vous ne vivrez plus dans le petit village haineux et partou-ziste où tout le monde casse du sucre sur tout le monde. Fiainana tsotra, milamina et mirindra où vous avez toute la latitude pour décider qui en fera partie. Ou pas.
Bravo donc les apprentis sorciers de 2009. Vous avez ouvert là une belle boîte de Pandore et bousiller une nation de la sorte en 13 ans chrono, franchement chapeau, ça n’a effectivement jamais été fait depuis 60 ans.
Allez, un deuxième petit mandat pour terminer définitivement le job, ao tsara, mety tsara, tohizo, vous êtes mafy be.
pour vivre heureux, vivons cachés!
curieusement, les grandes familles riches d’ici ne montrent pas leurs richesses, à l’instar des Ramanandraibe qui roulent en vehicule simple, ou encore la famille JB, et beaucoup de DG de grandes sociétés conduisent eux mêmes leur vehicule
ce sont seulement les moitiés qui mikobana
Ou bien les nouveaux (très très) riches.
Ce qui est terrible chez nous c’est qu’on ne tire jamais une leçon des errements du passé. Absence de volonté politique, absence de leadership, absence de pragmatisme, peur de l’échec, bref une nation “kerisay” qui va nulle part
mais non, je serai pas plus nul que lui