Touristes, vacanciers, vous êtes toujours aussi nombreux à vous poser des questions sur l’insécurité qui règne actuellement à Madagascar. Point sur la situation.
Oui il y a toujours de l’insécurité à Madagascar c’est un fait. Il ne faut pas la minimiser, mais il ne faut pas l’exagérer non plus, en pensant que l’on vous attaquera pendant votre séjour et que vous reviendrez complètement dépouillé de vos vacances à Madagascar. Ou pire.
J’ai déjà effectué un point sur les précautions à prendre pendant votre séjour dans un précédent article, le guide de survie du touriste à Madagascar, les conseils formulés dans cet article sont toujours d’actualité.
Lire : Le guide de survie du touriste à Madagascar
Cette année, période électorale oblige, d’autres précautions supplémentaires sont à prendre. Première d’entre elle, éviter impérativement tous ces mouvements de foule imprévisibles. Au pays endémique, l’ambiance “bon enfant” de départ devient, effet de groupe et alcool aidant, complètement incontrôlable et les dérapages fréquents. Donc les mouvements de foule, à éviter. Pareil dans la rue, dès que ça commence à grouiller de monde autour de vous, attention, danger.
Aujourd’hui, nous allons nous focaliser un peu plus sur les déplacements dans la Capitale. Vous avez déjà tous lu le témoignage de AC et il confirme malheureusement que les déplacements à Antananarivo restent toujours dangereux, surtout la nuit tombée. Mais dans la journée, les risques ne sont pas nuls, voici donc quelques conseils en plus quand vous serez amené à vous déplacer à Antananarivo dans la journée.
- En voiture, les embouteillages représentent le plus grand risque. Et les malfaiteurs le savent bien. Donc dans la voiture et pendant les embouteillages, pas de sacs à main négligemment déposés sur les sièges, pas de vitres ouvertes, pas de bijoux ostentatoires, pas de téléphones portables ou de tablettes dernier cri exposés à la vue de tous. Tout ce qui est mallettes, sacs d’ordinateurs, avant de partir, veillez à les mettre dans le coffre de la voiture. Et bien entendu, verrouillage centralisé obligatoire.
- Toujours dans les embouteillages, veillez à porter votre regard à 360° et non pas juste devant vous. Le petit groupe de gens sur le trottoir qui semblent glander, attention danger potentiel. Les marchands à la sauvette qui s’agglutinent à votre portière, attention danger potentiel. Le gars qui vous fixe avec insistance, attention danger potentiel.
- Pour ma part, c’est devenu un réflexe : en cas d’embouteillage, je veille à laisser quelques mètres avec la voiture qui est devant moi : ça ne sert peut-être à rien mais en cas d’attaque, s’il y a une chance infime de se dégager à gauche ou à droite devant, ce sera toujours ça de pris. Tandis que si vous collez au train-arrière de la voiture devant vous, vous n’aurez aucune marge de manœuvre.
- Dans le taxibe, pareil, c’est un nid à pickpockets. Profitant de la mêlée, c’est-a-dire la montée souvent mouvementée dans le taxibe, des bandes organisées de petits malins en profiteront pour vous faire les poches de vos sacs, sacs à main, sac à dos. Après étude, j’ai constaté le profil type de ces gredins : ils portent souvent une casquette et un sac à dos, et ils font semblant de monter dans le taxibe mais bizarrement, il n’y arrivent jamais. Donc si vous voyez ce genre de profil, attention, danger plus que potentiel.
Et dernier point, nous en avons déjà parlé, de grâce, évitez impérativement tout signe extérieur “de richesse“. Mesdames, vos bijoux tape à l’oeil, vos boucles d’oreilles, vos colliers, votre sac à main bien rempli, et bien on évite s’il vous plaît.
Messieurs, c’est pareil : le gros appareil photo reflex, le smartphone dernier cri, le portefeuille négligemment déposé dans la poche arrière du jean, on évite. Pour ma part, j’aime bien mon sac “banane” en bandoulière devant, sur mon ventre : aucun problème jusqu’ici. Les gros sacs à dos, oui c’est pratique, mais malheureusement vous ne voyez pas ce qui se passe derrière vous.
Voila, en combinant tous ces conseils, votre séjour devrait bien se passer. Bien entendu, être tout le temps sur le qui vive gâche un peu le séjour mais à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. En province, la vigilance reste de mise mais c’est toutefois moins tendu qu’à Tana.
et si vous comptez aller en brousse louez un tank ou un véhicule blindé pour ne pas être la cible des bandits de grands chemins.
mmh, les gars ils arrivent même à arrêter des poids lourds ..
ce qu’il faudrait alors c un véhicule à la fois blindé et 4×4 de type unimog ou tracteur john deere aménagé avec une lame de bull 😀
Je ne sais pas si j’ai loupé un épisode mais pour ces bandits coupeurs de route,
Pourquoi tput simplement ne pas faires des opérations pièges, genre envoyer des convois civils mais dedans mettre des militaires et gendarmes ?
Les bandits le sauront bien avant: c’est cet épisode que vous avez manqué 🙂
Donc si c’est une opération secrète, il y a forcément des complices !
bien sûr, toujours car les dahalo sont à l’intérieur de l’armé. Ils font parties de l’armée, des unités spéciaux etc…
https://www.madagascar-tribune.com/Les-gendarmes-se-sont-enfuis,23131.html
attention, interdiction de rigoler
surtout, ça fait froid dans le dos
Ça s’appelle une désertion. Lâcheté face à l’ennemi. Cour martiale direct. En temps de guerre ça vaut un bon peloton d’exécution. La question est : sommes-nous, oui ou non, en guerre contre les dahalo ?
Dans l’affirmative, cela s’appellerait donc .. une guerre civile ?
Oui. Pour moi les dahalo sont presque des bandes armées en rébellion ouverte. Certes ils n’ont pas de revendication politique mais techniquement c’est une sorte de guerre civile. Exactement comme les cartels de narco-trafiquants en amerique centrale et en amerique du sud.
On marche sur la tête.
Ny tena mety dia ny tsy mandeha any 🙂