Gnééé ? Hein ? Quoi ? Lol. Sérieux ? Ah oui oui, absolument. Mais attention, ce qui suit est un avis purement personnel, certains d’entre vous seront d’accord à 100%, d’autres pas du tout, mais tout le monde aura quand-même raison 🤣
Alors, de quoi s’agit-il ? A près d’un mois de Noël, et après avoir testé des dizaines et des dizaines de recettes de cuisine, mon verdict est tombé : la bouffe malgache est loin devant.
Sérieux ? De mon point de vue, absolument. Attention, je ne dis pas que toutes les recettes vazaha que j’ai réalisées jusqu’ici ne sont pas bonnes. Bien au contraire, la plupart sont bonnes, délicieuses même pour certaines.
Mais il leur manque un petit quelque chose et ça s’appelle « matsiro » tout simplement. On pourrait traduire matsiro par délicieux mais à mon sens ça va encore un peu plus loin que ça : savoureux ? Succulent ? Exquis ?
Et la cuisine malgache l’est, quand elle est correctement réalisée. Parlez-moi d’un magnifique hen’omby ritra, ou encore d’un poisson sauce, d’un vorontsiloza ou d’un amalona sy henakisoa, d’un ravitoto au coco et j’en passe.
C’est cet aspect matsiro que je n’ai jamais retrouvé dans les recettes vazaha que j’ai exécutées. Encore une fois, elles sont dosées, elles sont bonnes, elles sont sophistiquées mais … elles ne sont pas matsiro .. ou tout du moins aussi matsiro 🤣
Bien entendu il ne faut pas manger matsiro tous les jours, sinon bonjour le cholestérol et le gras, mais encore une fois, déguster ce genre de plats malgaches c’est autre chose.
En parlant de Noël par exemple, oui bon d’accord la dinde de Noël, aux marrons, c’est traditionnel, c’est pas mauvais (j’ai déjà goûté) mais ne m’en veuillez pas si je préfère un succulent vorontsiloza sy henakisoa (dinde au porc) 🤣
Au fait, d’où vient cet aspect matsiro ? L’amateur averti qui a exécuté ces dizaines de recettes a bien sa petite idée non ? A mon sens ça vient bien évidemment des ingrédients simples qui sont utilisés : oignons, tomates, ail, gingembre, huile et jumbo 😀
Peu importe que vous cuisinez de la viande de boeuf, du porc, du poisson ou du poulet, en utilisant ces ingrédients vous retrouverez toujours cet aspect matsiro.
L’autre secret réside également dans la durée de cuisson : les meilleurs plats exigent des heures de cuisson. Au charbon au pays endémique, mais ici dans la civilisation on dispose d’outils sophistiqués qui me permettent par exemple de sortir un henomby ritra en moins d’1h30.
Je suis aussi assez d’accord sur le fait que les mêmes condiments n’ont pas le même goût ici en France et au pays endémique. Je pense notamment à l’ail et aux oignons mais ce n’est pas rédhibitoire, à partir du moment où le « nahandro gasy » est respecté, cela ne se ressent (pas trop) au goût.
A noter que nous retrouvons aussi cet aspect matsiro dans la cuisine africaine, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’essayer.
Voilà donc mon modeste feedback sur le sujet. Encore une fois, j’apprécie les plats vazaha que je concocte en moins d’une heure mais quand je cuisine malgache, ça prend tout simplement une autre dimension. Encore plus agréable s’entend 😀
en matière de « poultry »la France est loin devant pour les chapons,poulets et canards de barbarie!en revanche pour les oies et dindons,Madagascar est sans conteste beaucoup plus »tasty » que nul autre pareil.Noël arrive on dirait!
Je pense que cela rèlève surtout d’un facteur culturel. Des saveurs avec lesquelles on a grandit feront parties intégrantes de ce qu’on est. Par exemple, vous prenez le plat gasy le plus matsiro, le Strasbourgeois vous dira sans doute qu’il préferre sa choucroute, l’Indien son curry, le Japonais son ramen ou encore l’Ivoirien son mafé. Etant dans une double culture, les plats matsiro a forte raison éveillent la partie endémique en vous. 🙂
Alors bizarrement j’ai pas du tout grandi dans une famille où le sakafo gasy était à l’honneur.. j’ai découvert ça tard, très très tard 🙂
Resaka lela io fa rehefa malemy tsara ny nahandro gasy dia iny izy no matsiro amiko. Ketrehana maharitra dia mifangaro sy malemy. Mivoaka daholo ny tsiro rehetra indrindra ny sakafo ritra. Rehefa mihinana sakafo vahiny dia hita ny fahasamihafany na samy sakafo ritra ary.
Je dirais que c’est le umami (d’où le jumbo), on est plus dans le plat mijoté et c’est bon. Très concentré en goût avec le miraikitra au fond de la marmite (qui est malagasy aussi).
Justement faut toujours faire attention au niveau d’eau dans la cocotte, dès fois je me fais encore avoir 🙂
le fait de cuire au bois de chauffe ou au charbon y est pour quelque chose
pas du tout, j’arrive à reproduire exactement le même goût avec ma cocotte connectée 🙂
Carole a raison, idem la nature de la cocotte, c’est biochimique. C’est un peu comme le vin ou le rhum, la nature du bois du chai donne une caractéristique particulière
parce que votre fatana en alu d’Ambatolampy c’est pas biochimique ? lol
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Si vous souhaitez approfondir l’art culinaire malgache, je vous recommande le très bon livre de Henintsoa MORETTI, HAKAFY TSIRO, Un voyage culinaire à Madagascar. Vous y trouverez les recettes mythique malgache tel que Amalona sy henakisoa, Manaramolotra, varanga Hakafy et bien d’autres.
Ceux qui sont au pays ou en visite peuvent aussi les déguster à son restaurant HAKAFY au jardin d’Andohalo.