Tiens pour changer un peu de l’actualité et l’engouement vers le dépôt des candidatures à la HCC.
Il y a quelques temps en mai quand Elman nous a donné le privilège de publier ( belle initiative ), j’ai failli être dans les premiers. Malheureusement, cela n’a pas fonctionné (mystère de l’informatique)…
Bref, je reviens donc sur le fameux article du coup. Il y a un paragraphe qui peut donner l’impression de contradiction mais non…
Voici donc :
« Les Chinois fabriquent les objets, les Malgaches les réparent. »
Je voulais parler de ce film Ady Gasy que j’ai vu dans une petite salle de cinéma parisienne en juin 2015. Il était sorti en novembre 2014. Alors qu’il était déjà passé à l’étranger.
Nombreux sont les films ou documentaires que j’ai vus qui montre les malagasy débrouillards mais celui-ci est différent car le réalisateur Lova Nantenaina est un malagasy et non un quelconque vazaha. Quand on (le public) a aussi l’occasion d’être confronter à lui en fin de séance, il ne peut pas nous raconter des sornettes. Eh oui, quelques-uns dans la salle comme moi ont vu cette réalité.
Cette réalité où le 5 -ème pays le plus pauvre de la planète économiquement malgré une richesse dans ses sous-sols en minerais et diamants… Exploité par la Corée du Sud, la Chine et l’Inde sans parler des européens qui exploitent l’économie touristique. Mais à qui profite le crime !
Le pays est frappé par de nombreuses crises politiques avec des hommes qui ne pensent qu’à empocher en plus de ces étrangers et d’autres (90% du peuple) qui morflent.
Mais parmi ceux qui morflent : il y a la débrouille !
Un briquet jetable ne se jette pas, il se répare et se recharge de gaz, de vieux pneus on fait de belles sandales inusables, on transforme une ampoule grillée en lampe à pétrole, des boites de conserves vides on fabrique des jouets, etc…
Alors que peut-on faire de cette énergie et esprit de volonté ?
Voici quel est l’origine de ce projet du film : Ady Gasy est né de l’envie du réalisateur de montrer aux autorités que catégoriser la population malgache dans la pauvreté ou la richesse n’est pas la réalité. Il explique : « Les hommes politiques de mon pays et surtout les experts économistes internationaux jugent si tu es pauvre ou si tu es riche en fonction d’un seuil arbitraire, et je tenais à leur dire que les choses sont plus compliquées au quotidien parce qu’on ne peut pas tout mesurer, et notamment la solidarité entre les gens. (…) À force de répéter aux Malgaches qu’ils sont pauvres, avec des chiffres à l’appui et des classements mondiaux, ils finissent par accepter cette idée de pauvreté et d’infériorité, et là ça me semble plus dangereux que la pauvreté matérielle… »
Je n’ai pas réussi à mettre l’image d’illustration pour l’article :

« Exploité par la Corée du Sud, la Chine et l’Inde sans parler des européens qui exploitent l’économie touristique » avec la complicité de qui vous savez!
Je parle de ceux qui se gavent sans les citer :
Peut-être qu’ils se reconnaîtront en lisant Actutana 🙂
Par rapport à mon article précédent » Pourquoi ne pas faire de Madagascar : une destination de rêve touristique «
Eh oui les malgaches sont réputés pour la débrouille; et ca, les vazaha l’ont compris que maintenant il est de plus en plus diffcile de réparer ou réutiliser un objet: des chambres à air qui ne prennent pas la colle, des circuits imprimés avec des composants tellement petits qu’ il est préférable de les jeter et d’acheter un autre, …. donc je dirai que réparer n’est pas trop bon pour nous à long terme et l’idéal serait vraiment de créer.
Tout à fait d’accord, la nouveauté serait de créer. Innovons donc 🙂
Dans une vie très antérieure, j’ai vu de malgaches réparer des postes de radio (à tubes) avec des fers à souder chauffés au charbon de bois. Des fers prévue pour souder des tôles de fer étamé pour faire des caissettes de stockage de gousse e vanille.
En quelque sorte ils innovaient.
Composants de surface trop petits pour être remplacés ? Les sites internet pour acheter les outils nécessaires pour assembler les circuits imprimés, donc les réparer existent.
L’innovation serait d’investir pour arriver à atteindre un objectif. Et cesser de se dire sans cesse : Je n’ai pas les moyens.
Dans le même registre, un reportage que j’ai eu le plaisir de découvrir en rediff sur les chaînes de la TNT et quand on aime les voitures, c’est » Madagascar Quatres roues » et que l’on retrouve sur Youtube et qu’on ne se lasse pas de revoir, avis aux amateurs de la débrouille sauce gasy et de la mécanique : https://youtu.be/B71iFBYmmLU
Moi aussi je suis contre ce seuil de pauvreté. C’est vraiment arbitraire et que si un groupe économique ou l’état décide d’augmenter un prix, ça déplace tout de son contexte.
Il y aussi cette fameuse ‘explosion’ du nombre de marchands dans les rues, mais quand les vazaha (pas ‘be’) qui ouvrent des hypermarchés avec 100 caisses et des chaines de magasins de proximité dans plusieurs villes, c’est de la richesse çà?
Il y a les 2 : certaines villes veulent faire des grands pôles commerciaux même du style américain » ville commerciale » avec la centaine d’enseignes et d’autres cherches à redynamiser les centres-villes désertifiés à cause des grands centres commerciaux installés dans les périphéries. Voilà la schizophrénie vazaha.
ah, vous avez raison, avec » Il y aussi cette fameuse ‘explosion’ du nombre de marchands dans les rues, mais quand les vazaha (pas ‘be’) qui ouvrent des hypermarchés avec 100 caisses et des chaines de magasins de proximité dans plusieurs villes, c’est de la richesse çà? « .
Mais les différences sont l’autre c’est dans le secteur informel puis dans les trottoirs voire les rues et ça gène la circulation , puis l’autre c’est formel et casés dans des locaux
merci pour le partage,
c’est à méditer
De rien c’est le but : méditer, remettre en question et aller de l’avant ! 😉