Il y a 6 ans je vous relatais mon périple à vélo de Paris à Londres https://actutana.com/jai-fais-paris-londres-en-velo/. Et L’année dernière, je vous avais aussi raconté celle entre Fort-Dauphin et Tuléar https://actutana.com/jai-pedale-600-km-de-fort-dauphin-tulear/ . Une belle expédition qui aurait pu suffire à combler mes envies d’évasion… Mais non ! Il y a 2 semaines, j’ai remis ça, et en plus ambitieux : 524 kilomètres de plus, de Tuléar à Morondava, toujours à vélo. Douze cyclistes au départ, venus d’horizons divers, mais tous animés par une même motivation : pédaler, souffrir un peu (ou beaucoup), et savourer l’aventure.
Dès le premier jour, nous avons avalé 40 kilomètres de route bitumée jusqu’à Mangily. Enfin, « avalé »… disons que la chaleur nous a vite fait comprendre que ce ne serait pas une balade de santé. Mais chaque paysage qui défilait était un rappel éclatant de la beauté brute de Madagascar. Arrivée à Mangily, en guise de première récompense, on a troqué nos chaussures de cycliste pour des pieds dans le sable, face à une mer turquoise. Une pause paradisiaque qui nous a fait croire, l’espace d’un instant, que cette aventure allait être douce. Illusion.
Les jours suivants : On attaque les choses sérieuses
Cap sur Befandriana Sud. Le bitume de la RN9 persiste et se projette à perte de vue. (Merci à Rajao pour le boulot accompli). Ajoutez à cela un soleil implacable et vous obtenez un cocktail parfait pour tester vos limites physiques et mentales. Chaque kilomètre était un bras de fer entre nous et la route. Mais on s’accrochait. Parfois, entre deux respirations haletantes, on s’encourageait à haute voix. Et si cette étape nous a poussés à bout, elle nous a aussi appris qu’on est souvent plus fort qu’on ne le croit.
Puis est arrivé le challenge : 113 kilomètres jusqu’à Manja. Une étape mythique, et pas dans le sens « mythiquement agréable ». La chaleur était si accablante que la majorité a préféré céder à la tentation de la voiture d’assistance. Mais les plus valeureux ? Pas question. Chaque coup de pédale les rapprochait de la victoire personnelle. Et quand ils sont enfin arrivés à Manja, épuisés mais debout, leurs satisfaction était indescriptible.
Manja à Belo sur Mer : Une étape sauvage. Oubliez le goudron, ici la route est une succession de sable mou et de cailloux traîtres. Pédaler devenait une lutte, pousser nos vélos un passage obligé, et traverser des rivières une aventure en soi. Dix heures d’efforts ininterrompus, où le temps semblait s’étirer à l’infini. Mais à la fin de cette journée infernale, nous avons été accueillis par le canal du Mozambique océan Indien à Belo sur Mer. L’effort avait valu la peine. La vue était à couper le souffle, et la sensation de réussite encore plus.
Une journée de repos bien méritée à Belo sur Mer nous a permis de découvrir la culture locale, notamment la fascinante construction des bateaux botry à main nue et avec des scies et chignoles en guise d’outils. Mais pas question de traîner : la dernière étape vers Morondava nous attendait. Avec une motivation renouvelée, nous avons traversé dunes et marais, chaque paysage nous rappelant pourquoi nous avions entrepris ce périple. Et puis, l’arrivée. L’Allée des Baobabs. Ces géants majestueux nous attendaient, comme des gardiens de notre victoire. Émotion, fierté, soulagement : tout se mélangeait.
Une aventure, une leçon de vie.
Ce voyage à vélo dans le sud-ouest de Madagascar a été bien plus qu’un défi sportif. C’était une leçon sur la résilience, la persévérance, et sur cette incroyable capacité que nous avons à repousser nos limites. J’ai découvert que lorsque l’on ose aller jusqu’au bout de soi-même, rien n’est impossible. Et cette aventure restera gravée en moi comme une preuve éclatante que les plus belles victoires sont celles que l’on gagne contre soi-même.
Votre départ était chez le Palétuvier
Pas tout à fait, comme on logeait au Palétuvier nous partions de là pour rejoindre le site de départ officiel qui était chez XWays sans-fil.
Il y a un tricheur sur la photo, il est pas en vélo 🙂
Effectivement, il fait parti de l’assistance car vous imaginez bien qu’avec ce genre d’aventures il faut assurer la logistique.
Mais il se trouve ou, l’Elman sur la photo?
vu que ce n’est pas l’elman qui a écrit cet article il y a très peu de chances qu’il soit sur la photo 🙂
hehehe
L’ocean indien c’est de l’autre côté ou le soleil vous a trop tapé sur la tête.
et du coup la mer que l’on voit à Belo sur mer c’est quel océan ?
canal de Mozambique
… situé dans l’océan Indien occidental, le canal du Mozambique est un ample détroit qui s’étire sur environ 1 600 kilomètres du nord au sud