On va à Madagascar…

Madagascar : souvent à Roissy l'elman
Madagascar : souvent à Roissy l’elman

Gné ? Non rien, j’ai eu de la famille de Madagascar de passage en France et bien évidemment, en parlant de la vie endémique, c’est ce qui en est ressorti…

Ouiiiii ? Oui, on va donc à Madagascar soit pour enterrer quelqu’un… soit pour y être enterré 😳 Ah oui oui, quand je dis « on« , nous parlions bien entendu de la diaspora.

Waaaa … c’est violent ça non ? Et pourtant, à tête reposée, c’est exactement ça. On parle là bien entendu de la majorité de la diaspora, nonobstant ceux qui veulent/peuvent mettre des milliers d’€ pour y passer quelques jours de vacances tous les ans.

Mais pour la grande majorité, encore une fois, cette assertion est vraie. Ils ont une vie bien remplie ici en France/Europe (ou ailleurs), et un voyage à Madagascar se résume à une obligation : celle d’enterrer un parent/famille proche ou, quand on passe l’arme à gauche, d’y être.. « rapatrié » les pieds devant.

C’est malheureux n’est-ce pas ? Et bien entendu la question sous-jacente c’est : « oui mais c’est pas possible de faire autrement » ?

En l’état, la réponse est non. Le delta du niveau de vie entre le nord et le sud est tellement énorme que lorsque les endémiques se barrent de leur pays, ce n’est sûrement pas avec l’intention d’y revenir rapidement. Ça c’est le premier point.

Ensuite, il ne faut pas s’imaginer que tout est rose et que c’est automatiquement la belle vie ici dans l’hémisphère nord. Donc le temps de résoudre ses petites problématiques ici, on n’a pas forcément le temps de penser à « là-bas« , si vous voyez ce que je veux dire.

Bref, ne comptez pas trop sur cette diaspora. Ils ont déjà recommencé leur vie ailleurs (pour ceux qui se sont barrés récemment),  et pour ceux qui sont déjà installés depuis belle lurette, leurs préoccupations sont toutes autre maintenant.

Efa tsy gasy intsony ? Peut-être, je ne sais pas. Oui bien sûr ils se tiennent un minimum au courant, ils voient les turpitudes des uns et des autres, mais de là à leur demander d’être acteur directement, ouh làaa, c’est une autre paire de manches. Sa ahoana ry Vonjy ? 🤣 (de la Jirama)

En conclusion, la mauvaise nouvelle est donc complètement « mitombona » : oui, on va à Madagascar soit pour enterrer quelqu’un… soit pour y être enterré. C’est totalement vrai, c’est comme ça, et je ne vois pas comment on pourrait changer cela.

Ah si il y a un moyen : faire comme l’île Maurice et son PIB de $10 000 par habitant. Eux ils n’ont pas besoin de quémander un visa pour l’étranger et quand on arrivera à leur niveau, là oui la diaspora pourra aller et venir au pays endémique, aussi facilement que s’il se rendait à Analakely.

Dans l’intervalle, ce sera donc soit pour enterrer quelqu’un… soit pour y être enterré : mahaiza mihonona, aza misosoka alahelo intsony.

Actutana sur Whatsapp

Cliquez ici pour être rapidement notifié des “urgences” dans l’actualité 🙂

S’abonner
Notification pour
guest
6 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
ranaivo
ranaivo
10 mois il y a

Bonne reflexion. Triste realite de Maty-a-gasikara.
Ne parlez pas de l’ile Maurice. meme pas des Iles Comores. Eux ils sont sortis d’une autre galaxie que la notre.
Je ne me souviens plus exactement si c’etait Poutine qui disait qq choses du meme genre: « Les elites Africains ne rentrent chez eux que pour mourrir… ».
Et bien, chers amis, on n’ est meme pas Africains, on est babakoto. Bientot, il n’y aura plus de place pour mourrir a maty-a-gasikara pour les babakoto d’andafy.

Rafangy
Rafangy
Répondre à  elman
10 mois il y a

je me demande toujours pour la diaspora depense des milliers € pour rapatrier le corps alors qu’une cremation ne coute pas autant

rnaivos
rnaivos
10 mois il y a

Un adage dit qu’Il y a toujours une exception qui confirme la règle, la preuve :-). N’empêche, je suis d’accord avec ce qui est dit dans la chronique. Mais un point trés important, malgré le train train quotidien et la qualité de vie ailleurs, il y va toujours ce petit quelque chose, qu’on ne peut pas forcement décrire et qui manque quand on est à l’étranger. C’est la justification de l’existence d’organisation ou d’événement cultuelle, culturel ou simplement associatif à caractère identitaire type RNS, FJKM, Tsika Jiaby en France. Cette situation s’applique surtout à ceux qui ont un vécu au pays, car ceux qui sont nés et ont grandi à l’étranger ne sont pas forcement attiré par le pays en tant que citoyens mais plus comme touristes. Et encore à l’occasion mais pas tout les ans.
Maintenant avec qui est en train d’arrivé en France, peut être qu’il y aura une vague de repatriation massive (contraint ou volontaire) bientôt ce qui contredirai la chronique.

Nifin'Akoho
Nifin'Akoho
10 mois il y a

Any ampasambazahan’ny vazaha nareo no milevina zany ko.

Fil info

Voir d'autres articles

Vos réflexions

Veuillez autoriser les annonces sur notre site

Il semblerait que vous utilisiez un bloqueur de publicité. La publicité permet de financer notre site.