Gné ? Io izy io : en termes de PIB/hab, entre 2008 et 2023, Madagascar n’est même pas parvenu à retrouver le niveau de 2008.
Attention le PIB/hab n’est pas un indicateur de la richesse de l’habitant : il indique plutôt le niveau d’activité économique par habitant, nuance.
Donc le premier constat c’est que ça glande pro max depuis 2008. Non je ne ferai pas l’injure de dire que les endémiques sont tous des gros glandeurs (quoique), l’interprétation c’est plutôt que les activités économiques n’ont jamais décollé depuis 2008. Tsy misy asa ram’s a.
Du coup, en termes de revenus par habitant cette fois, quels sont les chiffres ?
Pas de surprise, ces $444 de 2008, sous l’ère de l’infâme laitier, n’ont même pas jamais été atteint depuis
Malheureusement nous n’avons pas les chiffres après 2021 mais comme c’est le post-covid, on imagine qu’ils ne sont pas très fameux.
Et enfin, ce graphique sur les prix à la consommation. Si l’indice de référence est de 100 en 2010, en 2023 il a atteint plus de 241 : cela signifie tout simplement que les prix en général ont été multiplié par plus de 2 depuis 2010 😳
… et nous le savons tous, avec une énorme accélération de l’inflation ces 2 dernières années. A cause du covid, de la guerre en Ukraine et certainement de mon gardien.
Ces tableaux, ces chiffres, quantifient et illustrent parfaitement l’extraordinaire paupérisation qui s’est installée dans la société malgache depuis 2008.
Je parle souvent de manenganiny party, io izy io, voila quelques données chiffrées qui confirment parfaitement la chose.
Et encore, vous qui lisez ces lignes, vous faites encore partie des derniers “privilégiés” qui ne font pas partie des 80% de la population ultra-pauvre, gagnant de 0 à $2 par jour. Nous en avons déjà parlé ici.
Mais pour combien de temps encore allez-vous pouvoir survivre, avant d’être totalement asphyxié et crever la bouche ouverte, comme les poissons dans l’Ikopa ? 🤣
L’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue quand-même un peu. Grâce au travail, grâce à la consommation, grâce aux impôts, on peut vivre un peu mieux ensemble
… avec des investissements, des infrastructures, de l’eau, de l’électricité, de la sécurité, ramasser les ordures et plein d’autres machins et bidules.
Donc quand t’as pas de pognon bah tu peux rien faire de toussa. Tu tournes en rond, tu misambotra à gauche à droite, chez vazaha, comme un crevard de mendiant. Bref, comme un gros foza-orana biby mi-tourne diraient les mauvaises langues.
Et je ne serai pas plus nul que lui tompokolahy sy tompokovavy. Zany ve ? Ces quelques graphiques indiquent pourtant clairement le contraire. Sa mpandainga tsy vanona koa ilay Banque mondiale ? 🤣
Lorsque les dirigeants sont mis en présence de ces chiffres et graphiques, quelles peuvent-être leurs réactions ?
A. Ils s’en offusquent. C’est un coup bas des institutions internationales.
B. Ils s’en battent….
C. Pauvreté? Quelle pauvreté? Autour de moi, je ne vois pas de pauvres.
D. On va redistribuer les tsinjo et ça fera remonter les chiffres.
Ce genre de rapport devrais être suivi du classement des pays les plus pauvres. Je nous vois bien tenir le bon bout pour carracoler en tête.
Ils ne savent même pas que ce sont des kpi importants, c’est seulement maintenant qu’ils parlent de tableau de bord.
Les électeurs ne connaissent pas la signification de ces chiffres, omena koveta sy parasol dia faly.
inona l’ty zany képi zany.. lé any gendarmes ve ?
Key Performance Indicator
l’humour elmanesque vous échapperait-il ? 🙂
KPI, quand on ne donne pas les moyens aux institutions qui sont censé fournir les indicateurs aux décideurs, Ils en arrivent à gouverner par facebook, où c’est celui ou celle qui gueule le plus fort avec un renfort de compte fake sera le plus écouté. Et pour peu que ce qui se dit sur FB déplait aux gouvernants, il suffit d’envoyer en prison (même si c’est en sursis) ceux qui ont osés sortir l’info.
Désolé, mais un président de la république n’a pas à descendre sur le terrain à chaque seconde. Car il est évident qu’il ne couvrira jamais le territoire, donc les midina ifotony sont plus du hapenning qu’autre chose. A contrario, Le président devrait disposer d’indicateurs fiable et sur lesquelles il peut suivre l’évolution de chaque sujet à chaque instant et prendre les décisions idoines. Au vu de la situation au pays, soit les conseillers ont peur de sortir les indicateurs chiffrés soit ils sont eux même incapable de concevoir et de suivre ses KPI.
Pour revenir aux KPI, à quand remonte des publications de l’INSTAT sur l’évolution économique de Madagascar et surtout sur les perspectives et les tendances sur les années à venir. Souvent les chiffres qu’on trouve sont des chiffres des institutions internationales qui leurs servent à faire des benchmark avec d’autres pays similaires mais aussi à dans une moindre mesure à orienter leurs aides au developpement.
De 1972 jusqu’a aujourd’hui c’est quasiment une montagne russe. Une chute à grande vitesse de 1972 à 1996. Une petite montée de 1997 à 2001 et hop on descend, une montée de 2003 à 2008 et hop on descend, une légère montée de 2014 à 2018 et hop.
Après, on dit que la descende est plus facile que la montée.
Any zay ilay laoka tsaramaso tsy tian’ny mpianatra ka nanombohana ny crise 1972. Zao na tsaramaso aza tsy hisy intsony.