L’herbe sera toujours plus verte ailleurs

Après ces chroniques (à succès 🙂 ) sur le pour ou contre de rentrer à Madagougou, de se barrer ou pas de Madagougou, c’est en fait la conclusion qui en découle : l’herbe semble toujours plus verte ailleurs.

Lire : Ma préoccupation ce matin …

Lire : Rentrer à Madagougou ? Waouh …

Il n’existe en fait aucun pays idéal au monde : il existera autant d’idéaux… que d’individus sur Terre. En y réfléchissant, je pourrai trouver idyllique et paradisiaque de vivre sur une île déserte de Bora bora, tandis que d’autres s’y feront incroyablement chi*er, en ne rêvant que d’une chose : vite revenir dans la vie citadine et cosmopolite, qui leur convient mieux. Avec la connexion s’il vous plaît, merci.

Et enfin, il y a un dernier point dont on n’a jamais parlé jusqu’ici : l’usure du temps. Gné ? Oui oui, bon nombre de personnes, je l’ai constaté, ne sont pas faites pour être sédentaires. Peu importe qu’elles soient en France, à Madagougou ou ailleurs, au bout d’un temps donné, quels que ce soient leurs modes et conditions de vie, et bien il faut absolument qu’ils s’en aillent, qu’ils changent de vie, qu’ils changent d’air, qu’ils changent de pays.

C’est le sentiment de “leo be” (marre de).. Ça peut être leo be du métro boulot doudou, mais ça peut être aussi marre de Madagougou, et dans tous les cas ça donnera un “Simon.e fais les valises on se barre” 🙂

Bref, au vu de tout ça, c’est donc une perte de temps d’essayer de “vendre” une destination à quelqu’un. Les personnalités sont différentes, les desiderata et attentes sont différents, les choix et modes de vie sont différents. Bref, ce qui vous convient parfaitement par exemple, peut dans le même temps totalement indisposer votre interlocuteur. C’est comme cela par exemple que Madagougou, terre de “contrastes”, pourra sembler indubitablement paradisiaque pour les uns, et dans le même temps représenter l’enfer (de Dante) sur Terre pour les autres.

Par contre, et c’est encore heureux, tout le monde est encore libre de parler, d’évoquer son vécu. Ce n’est pas une volonté de tenter de convaincre qui que ce soit pour quoi que ce soit, c’est juste dire, raconter les choses, et accessoirement la manière dont on les a vécu, son ressenti.

J’ai déjà vécu à Madagougou. J’ai déjà vécu en France aussi. A différents moments de ma vie, j’en ai eu marre aussi bien de l’un que de l’autre, avec l’envie d’aller m’installer aussi bien dans l’un ou dans l’autre. Mais l’âge avançant aussi, à un moment on en a marre du n’importe quoi, des machins pas aux normes, des trucs bricolés, des mentalités bizarres, et de plein d’autres choses franchement pas folichonnes. Mais qui, on l’a vu, peuvent parfaitement convenir à d’autres 🙂

J’admet également que tout le monde n’aspire pas forcément à un petit fiainana tsotra, milamina et mirindra. Pour certains, ça pourra être ennuyeux voire très chi*ant, ils veulent de l’action, de l’adrénaline, de l’exotisme, de l’imprévu…

Ah bah là, foi d’elman, à Madagougou ils seront servis, et bien servis 🙂

Sur ce je vous laisse, j’ai une sacrée remise à niveau à faire côté pilotage hihi.