
Gné ? Ce titre fait évidemment référence au contentieux persistant et souvent ravivé autour de la souveraineté de ces petits archipels de l’océan Indien, actuellement sous administration française.
Ces îles (Europa, Juan de Nova, Glorieuses, Bassas da India et Tromelin) sont situées stratégiquement dans le canal du Mozambique et à l’est de Madagascar.
Bien que n’ayant pas de population permanente, elles revêtent une importance géopolitique et économique majeure pour plusieurs raisons :
- Zone Économique Exclusive (ZEE) immense : la France, grâce à ces îles, dispose d’une ZEE considérable (plus de 1 million de km² dans l’océan Indien occidental), riche en ressources marines (pêche) et potentiellement en hydrocarbures. Des gisements gaziers importants ont été découverts dans la région.
- Contrôle des routes maritimes : le canal du Mozambique est une voie de transit essentielle pour le commerce mondial, notamment pour le pétrole. La présence française y est perçue comme un élément de sécurité et de surveillance.
- Biodiversité et recherche scientifique : ces îles sont des “hot spots” de biodiversité marine, constituant de véritables laboratoires naturels pour la recherche scientifique et la protection de l’environnement.
- Influence régionale : Le maintien de ces îles permet à la France de conserver une présence significative et une influence diplomatique et militaire dans l’océan Indien.
Les revendications des pays voisins
La souveraineté française sur ces îles est contestée par plusieurs pays riverains, principalement :
- Madagascar : la grande île revendique la majeure partie des îles Éparses (Glorieuses, Juan de Nova, Europa, Bassas da India), arguant qu’elles faisaient partie intégrante de son territoire avant son indépendance en 1960. Un décret français d’avril 1960 les aurait arbitrairement séparées juste avant l’indépendance. L’ONU a d’ailleurs adopté des résolutions appelant à des négociations pour leur réintégration.
- Maurice : Maurice revendique l’île de Tromelin, considérant qu’elle n’a pas été cédée à la France par le Traité de Paris de 1814.
- Les Comores : Bien que leur revendication se concentre principalement sur Mayotte, elles ont également exprimé des préoccupations concernant l’ensemble de la région.
Pourquoi le “vieux serpent de mer” ?
Ce différend est qualifié de “vieux serpent de mer” car il resurgit régulièrement, malgré les tentatives de dialogue ou les périodes d’apaisement.
Les enjeux économiques et stratégiques, conjugués aux arguments historiques et de décolonisation avancés par les pays riverains, maintiennent la tension.
La France, de son côté, maintient fermement sa souveraineté sur ces territoires, arguant de leur appartenance historique et de leur rôle crucial dans sa stratégie indo-pacifique.
Les discussions sont complexes et le statu quo perdure, sans qu’une solution ne semble se dessiner à court terme.

Une énième rencontre se tiendra à Paris ce 30 juin 2025 mais ne devrait pas fondamentalement changer la position des différents acteurs sur le sujet.

Ce dossier est un exemple frappant des héritages coloniaux complexes et des enjeux géopolitiques contemporains liés aux ressources naturelles et au contrôle des espaces maritimes.
Mba tsara ho fantatra ihany hoe iza no anao 1 sy 1 am reo any. Ho hita eo ny ataon’ny ankiziko sy ry le be taim-bava sao lazaindry betsimifora fa iraky ny firenen-kafa fotsiny reo.