
Oui, quoi encore ? Non rien, un simple constat pragmatique : le problème des pays pauvres c’est qu’au vu du contexte planétaire, tout va y devenir rapidement produit de luxe.
Et ce « tout » c’est quoi plus précisément ? Bah tout, absolument tout ! De la nourriture, des transports, le moindre achat, la moindre activité, l’eau, l’électricité : tout, tout, tout.
Jusqu’ici, les « produits un peu luxueux » on les connaissait et ils étaient limités à quelques catégories de la consommation : par exemple les canalsat, la connexion internet, le crédit téléphonique, quoique l’on en dise, pouvaient être considérés comme produits de luxe car leur coût quelque part n’est accessible que par une minorité aisée de la population.
Oui oui certes il y a des millions d’utilisateurs d’internet à Madagascar. De même que des millions possèdent aussi un téléphone mais est-ce que ce sont des véritable clients ? Combien d’abonnements récurrents parmi ces millions ? Du prépayé au jour le jour selon le peu qui reste dans le portefeuille, zay, vita.
Pour en revenir au sujet de cette chronique, la mauvaise nouvelle, nous l’avons vu, est que tout est donc en train de devenir produit de luxe à Madagascar.
Les prix de n’importe quel achat explosent, les gens ne suivent plus, la population est a genoux. Madagasikara tsy mandohalika ? Efa tsy mandohaliko intsony ka : efa mirefarefa @ tany.
Et ce qu’il faut bien avoir en tête c’est que le pire est loin d’être derrière vous. Avec cette hausse annoncée du carburant, ce sera l’hallali et la mise à mort tout simplement.
Voitures, carburant, taxibe, PPN, énergie, eau, gaz, charbon : du grand luxe tout simplement. Et même les vêtements, les friperies et toussa, tous les tarifs seront revus à la hausse et donc deviendront aussi des produits de luxe. Quand vous verrez des gens marcher nus dans la rue, vous vous direz aussi « any zay elman e« , il l’avait prédit.
Pour survivre dans ce contexte compliqué, si comme moi vous vous êtes payés en temps et en heure pour avoir un toit sur la tête, un puits, quelques ares pour cultiver un peu (bah tiens du saosety au hasard), vous avez donc une petite chance de sortir un peu la tête hors de l’eau.
Le cas échéant, comme on dit, otrany ho enjana beuuu izy zany rangahy sa ? Oui oui lalina mihintsy izy zany ramatoa..

Et le pire c’est que vous êtes loin d’avoir touché le fond.
Bonne chance daholo ary e.