
Madagascar, une nation insulaire à la beauté époustouflante mais souvent confrontée à des défis de connectivité, voit désormais une lueur d’espoir briller dans son ciel : Starlink.
Environ un an après le coup d’envoi officiel de ses services, l’internet par satellite d’Elon Musk est en train de redéfinir le paysage numérique de la Grande Île.
Ce n’est plus une simple promesse, mais une réalité palpable qui commence à transformer des vies.
Le déploiement : une lumière dans l’ombre numérique
C’est en avril 2024 que Starlink a obtenu le feu vert du gouvernement malgache, une étape cruciale qui a marqué le début d’une nouvelle ère.
Imaginez des villages isolés, des écoles rurales et des petites entreprises coupées du monde, soudainement connectés à un internet haut débit.
C’est précisément l’objectif de Starlink : cibler ces zones enclavées où les infrastructures terrestres sont inexistantes ou défaillantes.
Un projet ambitieux, le Projet de connectivité numérique et énergétique pour l’inclusion à Madagascar (Decim), financé par la Banque mondiale, est d’ailleurs en cours pour déployer cette technologie salvatrice dans dix de ces zones reculées.
La vision est claire : combler la fracture numérique qui touche encore près de 80% de la population.
Les premiers retours : au-delà des promesses
Lorsque Starlink a annoncé des débits pouvant atteindre 150 à 250 Mbps pour la version standard et jusqu’à 100 Mbps pour la version Mini, nombreux étaient sceptiques.
Mais les premiers utilisateurs malgaches témoignent d’une réalité encourageante.
L’installation est décrite comme simple et rapide, et les performances sont globalement jugées satisfaisantes, même dans des environnements qui, jusqu’à présent, étaient synonymes de “zone blanche“.
Bien sûr, comme toute nouvelle technologie, quelques ajustements ont été nécessaires, certains utilisateurs ayant signalé des débits initiaux faibles, rapidement résolus grâce à un support client réactif.
L’atout majeur de Starlink est sa capacité à fournir une connexion stable et rapide là où les options traditionnelles, comme la fibre ou l’ADSL, n’ont pas encore posé le pied.
Le coût de la révolution numérique
Bien sûr, la question du coût est primordiale. Pour les particuliers, l’abonnement mensuel se situe autour de 226 000 ariary, auquel il faut ajouter le coût du matériel, environ 1 120 000 ariary.
Des tarifs spécifiques sont également disponibles pour les entreprises, avec des forfaits prioritaires débutant à 316 800 ariary par mois.
Starlink offre une flexibilité appréciable, avec des options adaptées aux différents besoins : particuliers, entreprises ainsi que des forfaits nomades pour ceux qui sont constamment en déplacement.
Un impact transformateur et des défis à relever
L’arrivée de Starlink à Madagascar est bien plus qu’une simple avancée technologique ; c’est un catalyseur de développement.
Elle ouvre des portes inédites pour l’éducation, en permettant un accès à des ressources pédagogiques en ligne, pour l’économie, en facilitant le développement des petites et moyennes entreprises (PME), et pour la digitalisation générale du pays.
Cependant, les autorités malgaches, à l’image de la ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, Stéphanie Delmotte, attendent de Starlink davantage que la simple fourniture d’un service.
Elles souhaitent voir des investissements économiques et sociaux concrets qui profitent directement à la population malgache.
Après environ un an, Starlink n’est plus un simple concept à Madagascar. C’est une réalité qui prend forme, connectant des communautés, stimulant des opportunités et contribuant à dessiner un avenir numérique plus inclusif pour l’île.
L’aventure ne fait que commencer, et les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’impact complet de cette révolution venue du ciel.