Et après, on fait quoi?

Je vous cette tribune par rapport à “THE” évènement à Madagascar en ce moment, l’élection présidentielle.
On a vu ce qui s’est passé durant le 10 dernière années, suite au Putsch d’un certain 13. Et clairement, un grand nombre d’entre nous ne veut pas revivre ça, c’est-à-dire, voir le pays continuer à sombrer dans la pauvreté, l’anarchie, la corruption à tous les niveaux et l’insécurité.

Au vu des premiers résultats, nous allons donc imaginer que 13 va passer.  Pour le moment, avec son passif de putschiste et ses promesses à la mords-moi-le-nœud et ses dérapages, franchement je n’ai pas confiance. Je n’ai pas confiance en lui car jamais il n’a parlé de solution pour l’insécurité ni pour la corruption; les deux plus grands fléaux de Madagascar.
Et après on fait quoi?  Vous je ne sais pas, mais moi je vais vous dire. J’ai deux choix, enfin trois.

Le premier c’est de rien faire, regarder le naufrage continuer ou le sauvetage (caricature de Pov) par 13. D’abord, je tiens à souligner que je suis en France. Donc, que 13 passe ou 25, ça n’a pas d’impact sur ma vie actuelle: je pourrais toujours prendre les transports en commun et rentrer chez moi sans trop d’inquiétude la nuit. Si je tombe malade, je serais soigné, sans avoir à débourser un kopeck. Si je perds mon boulot, je touche le chômage. Bref, si je décide de rester ici, ma vie reste la même.

Mais voilà, le fait d’être ici m’a permis de prendre du recul. Cela m’a donné une vision plus large, pour ne pas dire, cela m’a ouvert les yeux. Et j’aimerais ouvrir les yeux des malgaches. Et c’est là que mes deux autres choix se dessinent.

Agir. Quand je parle d’agir, c’est d’influencer les gens, apporter des éléments qui les responsabilisent, semer la graine de changement de mentalité dans leur esprit.

La première option (deuxième choix donc) c’est d’agir tout en étant ici en France. Mais comment? En étant actif sur les réseaux sociaux, en participant aux débats sur des forums avec des échanges, ou poster des commentaires ou  des tribunes libres sur Actutana. Bref, prêcher les bonnes paroles. Le but est de créer un réseau de gens qui pensent la même chose, qui partagent les mêmes visions car plus on est nombreux à diffuser ces paroles, plus le risque de se faire entendre est grand donc il y aura peut-être des impacts.

La deuxième option (dernier choix donc), c’est de rentrer au pays, monter son business, apporter sa pierre à l’édifice (du développement ou de la lutte contre la pauvreté),  se faire connaitre et créer son réseau. Ensuite: se présenter à la mairie d’une (petite ou moyenne) ville, faire ses preuves, rejoindre le parti politique d’Elman, l’aider dans sa quête suprême pour devenir son PM. Ce dernier choix étant un peu un pari risqué pour des raisons d’insécurité mais le challenge est tentant quand même.

Et si K25 passe, et bah ce sera le dernier choix ! Car même je supporte Ravalo pour cette élection mais je suis persuadé qu’il ne fera pas de miracle non plus. La dégradation causée ces 10 dernières années est telle qu’un seul homme ne peut pas le faire. Mais, j’ose espérer que l’engouement entrepreneurial sera de nouveau au rendez-vous.