Quand ca fait des années qu’on n’a pas revu une région, on voit tout de suite les “evolutions”.
Ici donc je vais vous exposer le point de vue d’une personne qui vient de débarquer à Tanananarive.
Alors, pour ceux qui sont habitués, comme moi, à vivre en plein air, la capitale est vraiment étouffante. Dès Ivato, j’ai remarqué que les nuages ne sont plus blancs mais plutot marron; et ca confirme que la ville est polluée, sale. Le matin si tu sors avec un beau polo blanc, le midi ce dernier vire au marron. Ce qui m’a aussi étonné sont les voitures; de toutes les génerations, mais pleines de poussières comme-ci elles venaient d’une carrière ou venaient de faire une épreuve spéciale à Ambohimanambola. 🙂
Aller d’un point A vers un point B devient une galère lorsqu’on ne sait plus (pas) où prendre le bon taxi-be. A l’intérieur c’est 4 par banquettes si c’est une japonnaise, 6 si c’est une allemande mais dans tous les cas, on ne se sent pas à l’aise car d’une part on est comme dans une boite à sardine et d’une autre part on a peur de rater le prochain arret que l’on est obligé de consulter tout le temps le receveur. Aussi, pour traverser à pieds un passage piéton, c’est jouer avec la vie: J’ai tenté l’expérience à Anosy que j’ai été bloqué, tout seul au milieu de la route. Pas un gros 4×4 ni une citadine ne s’est arreté pour me laisser passer mais un taxi-be! Merci au chauffeur!
Entre-autre, pas besoin de rentrer pour le déjeuner car pas assez de temps à cause des embouteillages; mais pas de soucis, car les restaurants sont partout, il suffit juste de choisir selon vos gouts et votre porte-feuille.
Enfin, à part les nouvelles routes (que je ne n’ai pas vu avant) ce que j’ai aimé à Tana c’est le prix abordable des choses. D’occasion ou neuf, tout est accessible, à portée de mains, on n’a que l’embarras du choix: On trouve de tout!
Pour le mot de la fin, si vous voulez retrouver un peu de “civilisation”, vous etes au bon endroit, par contre n’y restez pas trop longtemps car c’est épuisant moralement, physiquement et ca vide en un rien de temps votre porte feuille.
Bienvenue à Tana donc 🙂
# Le matin si tu sors avec un beau polo blanc, le midi ce dernier vire au marron.
Oui pareil pour les .. tennis. Les miennes ici sont toujours blanches 🙂
# ce que j’ai aimé à Tana c’est le prix abordable des choses.
Je sens que si moi je vais aller vivre à Fort Dauphin je fais direct un AVC
Je suis ici depuis dimanche matin et franchement j’ai déjà envie de partir loin d’ici; c’est comme-ci je vivais l’anarchie total en ce moment. Le calme me manque aussi.
Courage.
1 ou 2 photos pour illustrer votre calvaire ? 🙂
La photo prise au bureau à Anosy illustre bien mon calvaire: complètement groggy!
j’ai pas vu la photo que vous citiez
hahaha, un AVC mihintsy ve?
Vous avez oublié quelque chose: ça pue partout!
Les eaux usées des maisons s’écoulent sur l’asphalte, les gargottiers vendent leur bouffe au milieu d’un océan de merde.
Il faut vraiment avoir l’habitude pour aimer la vie à Tanà, et pas seulement le centre ville, mais même toute la périphérie est sale et dégueu.
C’était volontaire de ma part de ne pas se prononcer sur ce sujet. Mais en effet, Tana est un WC public à ciel ouvert!
Pour moi Tana est un gigantesque village tentaculaire surpeuplé, over-pollué, puant et sale.
à vous lire, tous, on a l’impression que c’est invivable, pourtant on reste
et si on parlait de ce qu’on apprécie à Tana, pour moi, c’est d’abord le climat, la luminosité, le fait, avec des horaires normaux de bureau, en habitant en ville, de se réveiller avec le jour,
après des décennies à Tana, je vais encore admirer le coucher du soleil sur les collines et le lever de lune à gauche du Palais de la Reine,
et tous les matins, je balaie le trottoir devant la maison où j’habite, j’arrose le bord pour évacuer la poussière, en espérant faire école pour les voisins, INTERDIT DE RIRE!
Moi à Tana j’évite de sortir de chez moi avant 10:00
Sinon odeurs de pipi caca partout, avec tous les gens qui vident leur pot de chambre à même la rue.
Le pire c’est à Soamanandrarina, après la descente, dans le virage où les taxibe font demi-tour : quand je passe là tôt le matin, ça rate jamais. C’est horrible.
Mais c’est invivable. Vous parlez par exemple d’admirer le coucher du soleil et le lever de lune. Soit. Mais oseriez-vous par exemple immortaliser ces moments avec votre précieux reflex là dehors seul à la tombée de la nuit ? Je suppose que non, merci à l’insécurité, un autre fléau de la ville. Pourtant la vie c’est ça aussi. Profiter de sa ville sans la peur au ventre. Je ne dis pas qu’il est impossible d’y profiter de bons moments, mais en tant que ville, capitale de surcroît, c’est une catastrophe.
La il est 1:00 du matin, il doit faire 30°, j’ai 2 fenêtres ouvertes.
A Tana ? Inimaginable. Vous fermez bien vos volets et vos varavarakely et vous n’avez qu’à vous débrouiller avec la fournaise.
voilà encore un des charmes de Tana, il me semble qu’il ne fait jamais 30° degrés la nuit!
vous avez raison cette ville est une catastrophe mais il y a des jours où je préfère penser à ce que j’aime et ne pas voir la triste réalité, une façon de se protéger pour affronter le quotidien
Ce que je viens de vivre hier était vraiment (je ne trouve plus le mot exact). Vers 8h, Je suis à pieds d’Ambohijatovo pour aller à Antsahabe; dans mon sac à dos 2 laptops avec leurs chargeurs + un pantalon et un polo: C’est seulement qu’un sécurité du lycée Accem m’interpelle que je me rends compte que quelqu’un a grand ouvert mon sac a dos! “Ramose oh, tena misokatra be anie ny kitaponao e! Hita ireo daholo ny ordinateurs-nao!”
Waouh! Surement ils ont profité de l’obscurité dans le tunnel pour essayer de me dérober.
mila atao avy eo aloha foana ny sac à dos, atao sac à ventre na à poitrine, hihihi
et remerciez le Seigneur qu’ils se soient contentés d’ouvrir votre sac et ne l’ont pas arraché de force pour l’avoir.
C’est bien que vous vous adaptiez, mais ne trouvez-vous pas que ça pourrait être tellement mieux et soulignant les points qu’il faut améliorer/changer?
Ce que vous ne comprenez pas, c’est que seulement une poignée de antananariviens veulent avoir une ville propre et agréable. Le reste, ça les arrange que ce soit aussi bordélique, comme ça ils pourront faire tout ce qu’ils veulent.
Bordelique, c’est le mot juste. Depuis dimanche, je ne me suis jamais senti en sécurité. Ajouté à cela la pollution de l’air: madame et mon fils malade. Bref,c’est telement étouffant qu’on a vraiment du mal à respirer.
. Améliorer la sécurité
. Nettoyer à fond la ville
. Revoir la circulation des véhicules
Franchement pour moi, c’est invivable; par contre dans les quartiers résidentiels, c’est une autre histoire. Mais quand on est habitué, peut-etre ca devient normal au fil du temps.
c’est ce que je voulais dire, il y a des paramètres qui dépendent du quartier où vous vous habitez
oui mais personne n’echappe aux embouteillages monstres (sauf les pin pon pin pon). Pour le quartier j’etais à 67ha et depuis hier Ambondrona, donc centre ville.
Oui, c’est saturé à mort!
Allez, une petite photo que je viens juste de prendre. Et on est où là? 🙂
peut être que vous êtes sur la descente d’Ambatovinaky ou Ambatonakanga
Euh, non. Pas à Ambatovinaky ni à Ambatonakanga.
À Ankadivato
Oui c’est à Ankadivato, avec une vue imprenable sur mon ancienne école La pépinière!
Ambaranjana Cite Planton