
Gné ? Ouiiii ? Inona indray ity ? Il y a savoir et savoir sans doute qu’il voulait dire l’elman ? Absolument, il y a savoir et savoir.
Na la savoir io na le savoir, tsy fahaizana ihany ve ? Oui … mais ?
Un savoir.. je sais beaucoup de choses .. je suis un érudit… je suis un savant… dia rehefa avy eo comme demanderait l’Amiral ?
Est-ce que ça fait bouillir la marmite ve ? Est-ce que ça permet d’avoir de l’eau et de l’électricité ve ? Est-ce que ça permet de mener un fiainana tsotra, milamina et mirindra ve ?
Oui évidemment que je suis d’accord qu’il faut un minimum de bagages scolaires dans la vie. A minima lire, écrire, compter…
Pour ne pas être considéré comme bado et T2 ou T3 comme qui dirait.
Mais après ? Les études supérieures par exemple ? Décrocher une licence… une maîtrise… voire plus pour faire quoi après ?
Chauffeur de taxi ou mpibizina ?
Et on en revient encore à notre fameux système de santé endémique.
Une armée de professeurs, de docteurs.. mais au final, quel intérêt ? Aucun plateau technique, aucun outil moderne, des coûts exorbitants que pas grand monde ne peut se permettre… donc quel intérêt ?
CSB 2 dia paracétamol dia vita non ?
Attention, comprenons nous bien : in fine, je ne dis pas que les études supérieures ne servent à rien. Je pose simplement la question de leur intérêt dans un pays … où il n’y a même pas d’eau et d’électricité.
Et donc tu proposes quoi l’elman ? J’ai déjà exprimé à de nombreuses reprises ma position sur le sujet. Pour le pays endémique, plutôt qu’une armée de “sachants“, de “rechercheurs“, de “savants”
… moi je préfèrerai une armée d’apprentis, de BEP et de BAC Pro…. ou même de CAP Pro tient.
Là oui c’est intéressant pour des pays comme Madagascar : des ouvriers qualifiés au sens propre du terme. Des artisans, des plombiers, des mécaniciens, des soudeurs, des cantonniers, des maçons, des électriciens.. bref, des bâtisseurs quoi, des vrais.
La pratique, la vraie vie, le réel… et non pas des théoriciens qui passent leur journée à se caresser la barbichette pour pondre des théories… dont personne n’en à rien à faire au final ?
En fait on en revient toujours à cette pyramide de Maslow. Pourquoi prétendre au level 5 … quand tes besoins les plus basiques ne sont même pas satisfaits ? Manger, boire, chier correctement, être en sécurité ?
L’enseignement “général” pour moi ça ne sert à rien pour un pays comme Madagascar. Qui plus est avec la généralisation de cette intelligence artificielle.
Non mais sérieusement, en 2025, qui serait encore assez fou pour suivre des études de comptabilité par exemple ? Et plein d’autres filières comme ça, réfléchissez bien les bacheliers cette année à ce que vous allez faire par la suite.
A lire impérativement : Quels emplois sont menacés par l’intelligence artificielle ?
Si moi-même je me reconvertis dans la mécatronique, ce n’est peut-être pas par hasard ?
Bref, la directrice des affaires internationales a certainement ouvert la boîte de Pandore. Mais au final, c’est une excellente chose pour lancer le débat. N’en déplaise à ceux qui se sentent atteint dans le petit V de leur voninahitra 🤣
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Ce sera long, désolé !
Au-delà de l’agacement conséquent à ce « sousou poor isation » générale légitime, je pense qu’il faut prendre un peu de recul dans la problématique de l’éducation dans ce pays endémique qui se veut indépendant !
D’abord, pour former les élèves dans les classes primaires, il faut impérativement des enseignants qui ont fait des études plus que les classes secondaires. Sinon, on retombe dans le système du « service national » qui avait fait beaucoup de dégâts dans le système scolaire malgache. Le système FRAM en est une continuation dangereuse. Nos problèmes remontent de très loin mais s’aggravent drastiquement !
Pour former les enseignants des classes secondaires, générales, techniques ou professionnelles, je ne pense pas que l’on peut se passer des enseignants universitaires (générales et/ou technologiques). De nouveau, on avait vu les dégâts du « service national » où des néo-bacheliers enseignaient dans les classes terminales.
Et enfin pour former ces enseignants du supérieur, ben ! On va faire quoi ? On ne va pas faire appel aux « vazahas » éternellement. Souhait de l’indépendance oblige ! De plus, il ne faut déjà pas confondre l’enseignement secondaire avec l’enseignement supérieur.
En secondaire, on donne les éléments de connaissances (on transmet) ce qui est déjà « acceptés » et supposé connus, et en supérieur, on enseigne les connaissances qui sont en train de se faire (pour certains domaines, encore discutables d’où le besoin de la recherche). C’est une des raisons pourquoi, les enseignants du supérieur devraient (en général) avoir un doctorat – le début d’un apprentissage de la recherche et mais non un but final -. (Par connaissances, j’entends aussi le savoir-faire). Les professeurs d’université ne font pas que de la recherche, ils enseignent aussi … Vu le peu d’importance que le pouvoir actuel leur accorde, c’est déjà un miracle que nos étudiants puissent tant bien que mal suivre les cours, et réussir mais à quel prix !
Ceci est valable pour tous les domaines : scientifiques, techniques, sociaux, littéraires et d’autres encore. Ce sont les principes généraux !
Le problème à Madagascar est d’abord la méconnaissance de ces principes fondamentaux de l’éducation par certains responsables en arrivant au pouvoir ! Ensuite, nous avons copié « bêtement « le système français sans avoir les mêmes moyens, les mêmes réalités industrielles et économiques et surtout sans réfléchir vers quels objectifs on souhaite arriver. Tenir compte des réalités locales : secteur primaire, ensuite secondaire et enfin tertiaire, est capitale. Raha vao mandindandingana dia izao ny vokany : manafatra vary leann ! Certains de sujets de recherche sont traités pour seulement acquérir des diplômes pour avancer dans la carrière, mais que faire ?
Où est le ministère (et gouvernement) qui devrait stimuler et financer – avec les entreprises si possible – les recherches adéquates ? Au lieu de jeter la pierre sur les professeurs …
Je ne suis pas d’avis de supprimer sous le coup de l’émotion certains pans de l’éducation. C’est la pondération relative entre chaque domaine, chaque niveau et l’adéquation avec le monde professionnel existant et souhaité, mais également entre les besoins de développement humain, pour l’analyse critique de la société malgache sur le plan local et international, qui pourrait être une ligne de conduite raisonnable. Une des bêtises, parmi tant d’autres, est d’avoir dévalorisé l’enseignement technique et professionnel (défaut hérité de renimalala). Au lieu de reconstruire les fondations de l’enseignement technique, nous ne faisons que « peindre les façades », en l’occurrence orange ! Mauvais goût !
La pondération entre l’enseignement général, technique et professionnel me semble effectivement un point-clé dans la réforme du système éducatif ! Mais une vraie réforme où les moyens sont donnés en conséquence !
Pour autant, aller vers l’extrême de vouloir supprimer tout ce qui n’est pas utile immédiatement est aussi le meilleur moyen pour courir à une catastrophe ultérieure (atrophie intellectuelle entre autres) ! (Je comprends l’idée en lançant le pavé dans la mare )
Les expériences des Chinois peuvent servir de leçon : La révolution culturelle de Mao a failli ruiner la Chine, mais le « Petit Dirigeant « (mais immense par la stratégie) a pu redresser la barre en misant sur la science et la technologie entre autres (l’envoi dans les pays occidentaux des centaines de milliers de scientifiques, de chercheurs, d’ingénieurs chinois avait permis à la Chine de rattraper son retard et même devenir leader mondial dans certains domaines). J’ai pu échanger beaucoup avec un professeur chinois sur ce point. Quelle prouesse ! L’exemple du Japon après la seconde guerre n’est plus à rappeler. Un point commun entre ces deux exemples est néanmoins le patriotisme réel (volontaire ou pas) dans ces deux pays. Et nous, et nous, et nous … ?
Sans entrer vers d’autres polémiques, ce que l’on appelle IA ne doit pas être considéré comme le messie artificiel, ou être l’outil suprême, le panacée, pour résoudre les problèmes sociétaux et économiques, et d’autres encore. C’est un outil formidable, et qui deviendra progressivement indispensable (comme le GPS), mais il reste que ce qu’il est : outil formidable à manier par des humains éclairés. Il n’est pas suffisant en lui-même . Et les experts commencent à en savoir quelque chose, car il est très lié à la production d’énergie électrique (suivez mon regard vers la quasi-feue JIRAMA). Il y aura une asymptôte, tôt ou tard. La génération « Tic Toc », un des produits dérivés collatéraux de l’IA, commence à montrer les effets néfastes sur le comportement des jeunes. Restons-en là car mérite de plus amples discussions. En fait, c’est pour dire que tout est lié et complexe.
Mais au delà de ces « attaques » du président (via sa porte-parole, car étant une porte-parole elle ne transmet que ce que Rajoelina voulait dire, elle n’a pas fonction de dire ce qu’elle pense), je soupçonne une volonté sournoise de transit vers la privatisation de l’enseignement supérieur ! Dans certains domaines, pourquoi pas ? Une certaine dose réfléchie de privatisation ne ferait pas de mal, au contraire, notamment sur la partie professionnelle. Mais connaissant les zouaves, je crains fort que leur stratégie reste purement mercantile ! Se faire seulement du fric avec les copains (je ne dirai pas qui ici) mais non améliorer le système éducatif ! Je crains un détournement colossal de fonds publics comme pour les medicaments dans la santé !
Mon texte est long, désolé, mais le problème de l’éducation lié au développement économique et humain me semble mériter un temps de réflexion plus élargie ! Sinon, cela reviendrait à une discussion à coup de slogans. C’est déjà ça bien sûr !
Tout est dit, je suis d’accord à 100%. En fait, ce pays a plus besoin de main-d’œuvres et de techniciens spécialisés que des diplômés bac+ 5 et plus. Je connais deux gars, l’un a fait juste un bac technique en ouvrage métallique et l’autre en BEP ouvrages bois et menuiserie. Ils ont leurs entreprises et sont très professionnels, je vous assure qu’ils gagnent beaucoup plus que la majorité des bac+5 cadres salariés. L’autre vient d’acheter un bateau, il n’y a pas longtemps.
tiens, un de mes anciens patrons aussi avait dit à peu près la meme chose: un couvreur en France gagne beaucoup plus qu’un diplomé en droit par ex
Vous savez le chiffre d’affaires qu’un bon mécano peut faire ici en France ? 25 000€
Mensuel s’entend 🙂
Mais bon, c’est le chiffre d’affaires hein. C’est pas le bénéfice hihi
Fabriquer une porte de qualité à Mada, actuellement c’est dans les 1 million d’ar au moins. Et c’est déjà 2 fois le salaire d’un enseignant de lycée normalien avec un diplôme de maîtrise ou capen bac + 4 si je ne me trompe pas. Ou fabriquer un portail, je l’ai fait il n’y a pas longtemps et c’est dans les 3.5 millions d’Ar, en gros le salaire d’un cadre. Ils fabriquent des centaines de portes par semaines, chiffre d’affaire bien sûr, mais ce n’est pas tout le monde qui peut s’offrir un bateau à Mada, ni en France d’ailleurs.
le grand problème des artisans et travailleurs independants est le respect du delai: je me demande toujours pourquoi certains malgaches n’aiment pas la ponctualité, j’ai vu des gens payer 1 million ar pour une porte comme vous dites, pour eviter les delais non respecté, alors que chez l’artisan du coin qui ne respecte pas son delai, il peut avoir cette porte pour moitié
Quand on comprendra que le temps c’est de l’argent, peut-être que l’on sera moins pauvre un jour ?
CA €25 000, c’est deja beaucoup beaucoup que peu de pêrsonnes peuvent atteindre, meme si le benefice n’est que de 20%, cela fait deja €5 000!
oui, on m’a raconté l’argent gagné par un malgache bon en mecanique , qui est colocataire d’un appartement, et ne rentre pas avant 11 h du soi du fait de son travail
quand nous étions au primaire, nos maitres ont tous passé par le centre de formation pédagogique du ministère de l’éducation nationale et des affaires culturelles, au collège de l’enseignement général, nos prof avaient tous au moins la licence, pour ceux qui étaient aux collèges techniques, il y avait la formation théorique et pratique(n’est ce pas Ramatoa qui était au collège /lycée technique d’Ambohidratrimo)et les sortant de ces centres techniques étaient tous des gens très compétents: mécaniciens, plombiers, électriciens, etc, etc, seulement, la révolution socialistes est arrivée, et les pénuries aussi, et tous les matériels et outils de formation ont tous disparu du fait de la pauvreté, et comme les formateurs des techniciens actuels sont des gens issus des profs SN, ce n’est pas du tout étonnant que des constructions récentes ne sont pas verticales, bien horizontales, ayant des angles droits à leurs coins, etc, etc