Gros silence dans la salle. Au pays endémique du cpamafote, personne n’est évidemment responsable, personne n’est évidemment coupable de l’état de la Jirama.
Les réalités sont plutôt simples : jusqu’en 2009, les caisses de la Jirama étaient excédentaires, la gestion en bon père de famille du DG allemand de l’époque, Bernard Rohmann, nommé par Marc Ravalomanana, et de son compère Walter Espinoza, marchait plutôt bien.
Les tribunaux de l’histoire, comme se complaisent à le dire certains, retiendront donc que d’excédentaire en 2009, les comptes de la Jirama en 2018 sont aujourd’hui archi plombés en milliers de milliards ar. Oui un chiffre avec 12 zéros qui ressemble à ceci : 1 000 000 000 000 ar !
Donc en 10 ans, paf, terminé la Jirama. Une gestion calamiteuse, des détournements et des enrichissements personnels incroyables, des choix technologiques complètement douteux (thermiques), des copinages sans précédent aussi bien pour les équipements que l’approvisionnement en carburant, des magouilles à tire-larigot, la liste gabegique est incroyablement longue. Sans parler de tous ces contrats totalement leonins qui ont enfermé la Jirama dans un carcan juridique hallucinant dont on ne voit pas très bien comment elle pourra se dépêtrer.
Je me rappelle parfaitement les credo sur le 13 mai dans les années 2009 à propos de la Jirama (et Air Madagascar accessoirement) : “on n’a pas besoin d’étrangers pour les diriger“, “vitantsika gasy io e“.
Ah oui effectivement 10 ans après, tena vitantsika matavy be mihintsy hein ?
Et qui a dirigé pendant ces 10 ans ? Il n’y a eu que 2 personnes : Andry Rajoelina et Hery Rajaonarimampianina. C’est comme ça, on ne l’a pas inventé. Pareil pour la déclaration de résolution du délestage en 3 mois, 6 fara faha betsaka.
Donc si vous pestez en 2018 contre les délestages en eau et en électricité, vous savez parfaitement à qui vous le devez.
Et si vous aimez ça, votez donc les numeros 12 et 13 le 7 novembre prochain, peut-être qu’avec un peu de chance vous aurez droit à un peu de vaseline jusqu’en 2030.
Ci-dessous une mise au point du DG allemand Rohman, publié en 2011 par notre prédécesseur tananews.
Le chiffre d’affaires préliminaire, a savoir inaudité, de la Jirama pour l’exercice 2008, se chiffre a un profit (avant taxes) d’a peut prés 14 millions d’EURO équivalent a 40 milliards Ariary au lieu de 10 milliards. Ce montant est bien documente dans le document y afférent.
Par rapport a la gestion financière de la Jirama sous ma responsabilité jusqu’a fin Mars 2009, il est force de constater que, dans la passation qui était fait par le DGAA, Monsieur Espinoza, un montant de 100 milliards d’ariary (équivalent a 40 million d’Euro) se trouvait dans quatre comptes auprès des banques locales.
Ces fonds était exclusivement prévu pour le financement des investissements par des fonds propres de la Jirama en 2009.
L’objectif des projets y associes la Jirama était :
a) d’ augmenter la capacité des groupes dans touts les 110 centres d’ exploitation a un niveau suffisante pour éliminer le délestage confortablement et pour sécuriser la capacité des centrales thermiques et hydroélectrique afin de garantir l’approvisionnement d’électricité sans perturbation et la connexion de 10 milles nouveaux clients soit dans les grandes villes soit dans les petits centres pour faciliter l’approvisionnement de la multitude des projets (diverses Ministères, Milennium Fonds) et des activités productives
b) pour réaliser plusieurs projets d’approvisionnement en eau a Tana ainsi que dans plusieurs centres qui ont connu des problèmes.
Alors, si vous voulez adresser la question de la gestion des fonds ça vaut mieux de se baser sur des chiffres exacts.
Les chiffres mentionnes dans mon commentaire se trouve dans les documents y afférents (copie disponible). La gestion de la Jirama qui a reçu touts ces documents est certainement en mesure de confirmer ces chiffres.
Reste à poser la question la plus importante : qu’est-ce qu’on a fait avec les fonds qui finalement ont été mise a la disposition de la Jirama par ces clients pour redresser les problèmes de qualité de service ?
A mon avis les clients on le droit d’être informes sur la gestion financière d’une société de l’Etat qui devrais être obligée de maintenir les standards de la transparence de ses affaires.
A titre de clarification
Dr Bernhard Romahn (ancien DG de la Jirama) et Walter Espinoza (ancien DGAA de la Jirama)
Avec vos articles d’une rare pertinence, Actutana mériterait un alias : Le Canard Déchaîné !
Actutana papers, Elmanleaks, *** gates (***= pseudo actunaute), etc … 🙂
il y a pas photos, … mais ce genre de révélation ne fait pas le poids face aux t-shirt, casquettes, kapoka de riz, et d’ailleurs l’autre poivrot de n°33 ne l’avait même pas exploité lors de sa campagne à l’époque! … je sais pas vous, mais à mon avis, pour sortir de notre endémicité, il faut revenir à la démocratie de la Grèce antique, … les Ilotes qu’on peut acheter avec des T-shirts et un peu de riz … out!
Ou peut-on trouver ces avis ?
Existent-ils pour une semaine complète ?
Cela faciliterait des rendez-vous Skype ou Messenger avec des résidents à Tana…