
Gné ? J’ai posé la question suivante à notre IA favorite : “dis moi l’historique du projet hydroélectrique volobe a Madagascar” et il m’a sorti entre autre la chronologie suivante.
Chronologie et dates clés
- Décembre 2016 : Signature initiale du projet Volobe B2.
- 2017 : Début des études techniques, socio-économiques et environnementales menées par le consortium et des cabinets spécialisés.
- Août 2019 : Visite d’une délégation gouvernementale sur le site de construction du barrage pour un état des lieux.
- Décembre 2022 : Octroi du permis environnemental pour le projet.
- Mai 2023 : Signature des contrats de concession et d’achat d’électricité.
- Août 2023 : La Compagnie Générale d’Hydroélectricité de Volobe (CGHV) amorce son installation physique sur le site de Volobe avec la pose de la première pierre du bureau de représentation.
- Septembre 2024 : Le bouclage financier du projet est reporté à 2025.
- Avril 2025 : EDF annonce sa participation au capital du projet. Le nouveau pacte d’actionnaires est signé.
- Avril 2025 : La date du bouclage financier est prolongée au mois de juin 2026.
- Juin 2025 (actuel) : Les travaux de construction et les activités de préparation sont en cours.
Et comme un gros trou qui saute au milieu d’un CV, un recruteur n’aurait d’autres choix que de demander : “mais cher monsieur, vous avez fait quoi d’août 2019 à décembre 2022″ ?
Et là gros bredouillage total 🤣 Je répond quoi ? Que c’est mon prédécesseur qui a porté ce projet et ça j’aime pas ?
Que mon conseiller occulte à Iavoloha n’a pas apprécié les termes du contrat ?
Que je suis un gros procrastineur ?
Que c’est un peu de toussa ? Peu importe, io izy io, ny asa tsy vita no hifampitsarana et ce gros trou de 3 ans, tu le paies très cher aujourd’hui : il n’y a quasiment plus de courant à Antananarivo au moment où l’on parle.
Des délestages qui sont en train de littéralement tuer toute l’économie ainsi que la société malgache. Un pays sans électricité en 2025 ? Retour direct à la case Moyen âge quoi.

Cette chronique est la 6eme piqûre de rappel énergétique mensuelle pour cette année 2025.
Toutes aussi inutiles les unes que les autres car une piqûre de rappel sert à prévenir la maladie. Pas à la guérir.
Malheureusement le mal était déjà là. 3 ans de glandouillage, encore une fois, qui se paient cash et très cher aujourd’hui.
Projet initié en 2016 donc .. et nous sommes bientôt 10 ans plus tard… et le pire c’est qu’avec les différentes crises qui se sont succédées ainsi que le contexte mondial actuel, les prix de construction ont du être multipliés par 2 voire par 3 entre 2016 et aujourd’hui ?
Oui Gemini, dis moi tout ?
Coût initial du projet.
Historiquement, les premières estimations du coût du projet Volobe étaient d’environ 300 millions d’euros en 2018, puis de l’ordre de 440 millions d’euros avant la pandémie de Covid-19.
Réévaluation des coûts aujourd’hui.
Aujourd’hui, le coût du projet est estimé à environ 600 millions d’euros. Cette augmentation s’explique principalement par :
- La hausse mondiale des coûts de construction et des taux d’intérêt depuis la pandémie de Covid-19.
- La complexité du projet et les études approfondies menées sur les aspects techniques, environnementaux et sociaux, qui ont pu révéler des besoins supplémentaires.
Multiplié par 2 donc, kay 😳
C’est chaud hein ? Le “je vais faire demain ce que je peux faire aujourd’hui” coûte donc très cher. Ataovy ihany io mangatakandro poor io 🤣
Euh j’ai comme un doute du coup… Multiplié par 2 en € … mais notre monnaie ce n’est pas l’euro mais l’ariary 🤣 On reprend donc nos petits calculs.

300 millions € en 2018 avec un taux de change moyen de 3900 à l’époque ça nous donne 1170 milliards ar.
600 millions € en 2025 avec un taux de change moyen de 5000 aujourd’hui ça nous donne … 3000 milliards ar.
Donc bel et bien multiplié par 3 en 10 ans. Une procrastination qui coûte cher dans tous les domaines tompokolahy sy tompokovavy.
Vous allez à un entretien pour un travail, avec un trou comme ça dans votre cv, pas sur que votre candidature soit retenue.
Jovenna… no comment…
Il y a 19 barrages hydroélectriques sur le Rhône produisant en moyenne 22 TerraWattheures d’énergie par an.
De quoi recharger environ 500 000 voitures électriques (moyenne).