Tout le monde aujourd’hui est bien entendu suspendu à la hausse des prix à la pompe, inéluctable. Il ne s’agit plus de savoir si les prix vont augmenter mais plutôt quand est-ce qu’ils vont augmenter ? Et surtout de combien ils vont augmenter ?
Chaque début de week-end ça va donc être un peu la psychose car on le sait, au pays endémique, les annonces délicates se passent toujours en début de week-end. Ça c’est pour le quand.
Pour le combien, les pétroliers souhaiteraient semble-t-il un tarif … de 9 000 ar 😯 Ah oui sun above c’est chaud ça ! Déjà moi ce (même) tarif je le trouve très cher en France avec mon plein mensuel de 80€, donc avec le pouvoir d’achat endémique c’est même pas en rêve, c’est l’explosion sociale assurée.
L’État, à travers sa Seigneurie, on commence à connaître son desiderata aussi, à travers le peu d’informations qui filtrent : « une hausse graduée sur plusieurs mois, pour lisser les prix« .
Sauf qu’il y a un gros hic : on sait qu’avec les prix d’aujourd’hui, les pétroliers perdent déjà… 2 000 ar par litre de carburant descendu dans la voiture. Ce qui nous amène déjà à une hausse minimale de 6 300 ar à la pompe, kay.
On sait aussi que pour tenter d’éviter cette explosion sociale sa Seigneurie souhaiterait faire subventionner tout ça .. mais avec quoi ?
Ça doit déjà des milliers de milliards ar aux pétroliers, le tonneau des Danaïdes de la Jirama on en parle même pas, que des trosa partout à gogo, c’est effrayant.
Et encore une fois les réalités nous rattrapent et nous explosent à la figure. Ce blocage populeux des prix à la pompe déjà quasiment depuis le début de mandat.. sauf que le secteur privé n’est pas là pour faire du mécénat en mode Pedro, mais de l’argent. Du pèse, du flouze.. du S comme dirait la mama… oui oui, mama saosy 🙂
Donc aujourd’hui on se retrouve un peu « tapy dalan kalehy« , désolé pour l’orthographe. C’est le manenganiny party qui continue quoi.
Et on connaît parfaitement la suite : le carburant, comme toutes les choses au pays endémique, va donc lui aussi devenir un super produit de luxe. Comme l’eau, l’électricité et toussa. Bonjour la paupérisation aggravée.
Pendant tout ce premier mandat, 0 mesure économique. Aucune incitation à vraiment créer de la richesse, pas d’agribusiness, pas de mega usines, que dalle. Que de la poudre aux yeux avec ces pharmalagasy et autres gasycar, désolé, que du resa-ketotra. Du vent quoi.
Donc quand on ne produit rien, quand on ne crée aucune richesse, quand on dépend à 100% des bateaux qui arrivent à Toamasina… puis quand le monde traverse 2 crises majeures que sont ce covid19 et cette guerre en Ukraine avec l’explosion des prix qui vont bien avec… les réalités nous explosent donc à la figure.
On va encore me piailler « oué c’est facile de critiquer quand on est pas au pouvoir » et toussa. Sauf que le pouvoir c’est vous qui l’avez voulu à tout prix, personne ne vous a forcé à le prendre.
Secundo, on n’a eu de cesse de vous anoner l’angady, la b*te et le couteau pour aller planter du riz sur vos millions d’hectares. Vu la crise internationale sur le blé et toussa, avez-vous imaginé une seule seconde ces milliards de dollars que vous auriez généré aujourd’hui en plantant et en récoltant des millions de tonnes de blé et de riz ?
Donc « misy mihaino » et ne venez pas pleurnicher aujourd’hui, merci. On ne récolte pas ce que l’on n’a pas semé.