Madagascar depuis 2009 : la descente aux enfers (et on n’en sort pas)

Si vous pensiez que la politique à la malgache était un long fleuve tranquille, détrompez-vous.

Depuis 2009, Madagascar, c’est un peu la série B du développement : un scénario rocambolesque avec des rebondissements qui laissent pantois, et un public (nous, les Malgaches) qui en paie toujours le prix fort.

On se souvient tous de la crise de 2009, ce coup d’État qui a instauré un désordre sans nom. Andry Rajoelina débarque, Marc Ravalomanana déguerpit, et la communauté internationale, vexée, nous tourne le dos.

Résultat des courses ? Les vannes de l’aide internationale se ferment, les investissements fuient comme des lapins, et l’économie malgache, déjà fragile, prend un coup de massue.

Imaginez un peu : on est déjà sur le fil du rasoir, et paf, on vous coupe le fil !

L’économie en mode survie, et le peuple en mode “on crève la dalle”

Depuis cette période, l’économie malgache carbure au ralenti. On parle de croissance, oui, mais c’est une croissance anémique qui ne profite qu’à une poignée d’individus bien connectés.

Le reste de la population ? Elle s’enfonce un peu plus chaque jour dans la pauvreté. Les chiffres sont là pour le prouver : des millions de Malgaches vivent sous le seuil de pauvreté, la malnutrition est monnaie courante, et l’accès aux services de base comme la santé et l’éducation relève du miracle.

Les prix flambent, le chômage explose, et l’inflation grignote le pouvoir d’achat déjà minable. Le secteur informel, c’est la seule bouée de sauvetage pour beaucoup, mais c’est aussi le reflet d’une économie qui peine à créer des emplois décents.

On dirait que chaque jour est une course d’obstacles pour survivre.

Corruption, gouvernance et foutage de gueule

Et le pire dans tout ça ? La corruption. Elle est partout, elle gangrène tout. Des petits bakchichs aux gros détournements de fonds, c’est un sport national qui appauvrit encore plus le pays.

Les ressources naturelles, censées être une bénédiction, deviennent une maléancolie pour la population, pillées par quelques-uns, avec la complicité silencieuse ou active de ceux qui sont censés protéger le pays.

La gouvernance ? Un vaste champ de mines. L’instabilité politique est une constante, les institutions sont faibles et souvent instrumentalisées, et l’État peine à assurer ses fonctions régaliennes.

On a l’impression d’être dans un bateau sans gouvernail, balloté par les vagues, avec un capitaine qui change régulièrement et qui, de toute façon, ne sait pas où il va.

Et l’avenir alors ? On croise les doigts (mais ça ne suffit pas)

Alors, Madagascar depuis 2009, c’est l’histoire d’un pays qui stagne, qui recule même sur certains aspects. Les promesses de développement sont belles sur le papier, mais la réalité est cruelle. La population, résignée mais résiliente, tente de s’en sortir avec les moyens du bord.

On nous dit que l’espoir est permis, que le potentiel est énorme. Oui, le potentiel est là, c’est vrai. Mais tant qu’on ne s’attaquera pas aux racines du mal – la corruption, la mauvaise gouvernance, l’absence de vision à long terme – on continuera de ramer dans le vide.

Et pour l’instant, force est de constater que la situation socio-économique de Madagascar, c’est un peu le même vieux film, avec les mêmes acteurs qui changent de rôle, mais une fin qui reste désespérément la même.

Qu’en pensez-vous ? Êtes-vous d’accord avec cette vision sans complaisance ?

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