Ces dernières semaines, Madagascar semble rejouer Les Incorruptibles, sans Kevin Costner mais avec le colonel Patrick, aussi déterminé qu’Eliot Ness. D’un côté, un colonel droit dans ses bottes. De l’autre, la version malgache du « Parrain », qui maîtrise l’art de la corruption et de l’intimidation à la manière d’Al Capone.
À Chicago en 1929, Capone arrosait tout le monde de pots-de-vin. À Madagascar en 2025, la corruption reste omniprésente. Les institutions ressemblent parfois à du gruyère : des trous partout, des dossiers sensibles qui disparaissent, d’autres traités à la vitesse de l’éclair. Certains hauts responsables ne sont jamais inquiétés, voire promus, après la révélation de scandales (Écran plat, Raissa, Palissandre…). Pendant ce temps, des opposants au « Parrain » croupissent en prison pour des délits soit disant non politique.
Face à ce système bien rodé, le colonel Patrick, sorti de l’ombre, incarne l’espoir ou l’ennemi public numéro un, selon le camp. Comme Ness, il refuse de céder face aux pressions. Quand la justice s’en mêle et que ses proches sont visés, il ne fléchit pas. Il s’évade, aidé par ses propres « incorruptibles », et poursuit la lutte. On croirait à une série Netflix, mais c’est bien la réalité politique malgache.
Le « Parrain » local, lui, n’a rien à envier à Capone. Il dispose de réseaux, d’une fortune, et sait où appuyer pour faire plier ses adversaires. Justice à deux vitesses, intimidations, tentatives de neutralisation… Tous les codes de la mafia et du banditisme politique sont réunis.
La croisade du colonel Patrick, c’est David contre Goliath sous les tropiques. Il affronte un système où la corruption semble une tradition familiale, mais il tient bon. S’il parvient à faire tomber le « Parrain », Madagascar pourra peut-être espérer une ère plus transparente, un vrai État de droit, et non plus un simple slogan.
Bref, Comme dans tout bon polar, le suspense reste entier. Le colonel Patrick réussira-t-il là où tant d’autres ont échoué ? Madagascar connaîtra-t-il enfin son « moment Incorruptibles » ? À suivre… Mais en attendant, sortez le popcorn : la politique malgache n’a rien à envier à Hollywood !
