Gné ? Ah mais si si, l’expression est parfaitement idoine : pour la Jirama, dans sa situation actuelle, les options disponibles sont : la peste ou le choléra ?
Vous le savez donc tous maintenant : chaque minute qui passe, la Jirama perd, s’endette, peu importe le verbe, environ 1,5 millions ar toutes les minutes.
Sérieux ve l’ty ? Absolument, c’est le chiffre qui est ressorti.
La peste
Option n°1, la plus naturelle : on essaie de redresser l’entreprise. Seul petit problème, comme on n’a fait aucun investissement massif dans de nouvelles installations, barrages hydroélectriques et toussa, et bien c’est impossible de redresser l’entreprise à court, ni même à moyen terme.
Au contraire, la situation va empirer, les installations existantes vont continuer à péricliter. Donc les charges vont continuer à exploser et le service rendu de plus en plus pourri.
On va bien entendu construire en urgence tout ce que l’on n’a pas construit depuis 2009 mais là encore, cela prendra quelques années avant que cela ne soit opérationnel.
Donc 1,5 millions ar par minute multipliés par quelques années, faites le compte. La manenganiny party ne fait que commencer.
Le choléra
Option n°2 : on arrête les frais. On coupe tout, on arrête tout, on stoppe l’hémorragie financière. Donc réellement plus d’eau ni d’électricité, on repart de zéro.
Euh non, ça va pas être possible. Explosion sociale assurée, on tue le pays et sa population, au sens propre comme figuré.
Ça craint du boudin hein ? Bah oui mais gouverner c’est ça : œuvrer en amont pour éviter impérativement d’en arriver à une impasse pareille !
On ne va pas refaire l’histoire mais chacun sait personnellement et pertinemment tout ce qu’il a fait. Tout ce qu’il aurait fallut faire… ou pas.
Donc là ils vont essayer de refaire leur retard mais encore une fois, soyons réalistes, les méga chantiers ça prend des années pour les concrétiser.
Et là on ne parle pas uniquement du chantier de l’électricité, mais il y a aussi celui de l’eau. Les 2 étant par ailleurs étroitement liés.
On nous annonce par exemple benoîtement qu’il manque 100 millions de litres tous les jours rien que pour Tana. Ça c’est uniquement en termes de production mais l’eau qui arrive au client final, il y a plus que ce volume là.
Pourquoi ? Car pour faire tourner les différents surpresseurs et bien il faut… de l’électricité. Et oui, intimement liés disions-nous.
Des méga chantiers donc. Effectivement, il ne suffit pas de construire un réservoir ou un barrage… il y a aussi toute la partie acheminement. Donc des canaux, des pipelines, des viaducs, que sais-je. Et puis pour les barrages, c’est bien de produire, mais il faut aussi acheminer cette production électrique pour l’injecter dans le réseau ?
La conclusion est impitoyable et la poussière est aujourd’hui impossible à planquer sous le tapis, comme ce qui a été fait depuis toutes ces années.
L’outil actuel est vétuste. Et remplacer par un nouvel outil prendra encore du temps. Beaucoup de temps.
Mais bon, au moins aujourd’hui vous avez un magnifique stade de foot et un téléphérique, toussa pour la modique somme de 220 millions d’€ au bas mot. Chacun aura donc toujours sa conception du prioritaire, urgent et important.
Sachant que même l’important devient très vite urgent si on ne s’en occupe pas en temps et en heure. Et même une priorité nationale aujourd’hui semble-t-il, pour l’eau ?
Ma litanie: any zay Sahofika eee.
Sinon, c’est peut-être tout le réseau qui est trop vétuste pour l’eau. en tout cas, il faut sortir les grands moyens
“Sinon, c’est peut-être tout le réseau qui est trop vétuste pour l’eau. ” non je ne crois pas, car il y a quelques temps, les oranges ont fait un grand tam tam comme quoi, la jiramaty va remplacer les canalisations d’eau sans detruire la chaussée, et à Ambohidrapeto, la jiramaty a installé des nouveaux tuyaux en plastique sans que cela ait amelioré l’approvisionnement en eau, alors que le braconnier y habite
d’après moi, rétablir les 2 services dans l’état actuel des choses, c’est mission impossible. des solutions techniques existent mais il faut une volonté politique d’abord, en l’occurrence, admettre que la jirama ne se relèvera plus de ses cendres et que l’état a la volonté de la céder en petites parts. libéraliser la fourniture d’eau et d’électricité au niveau des arrondissements, ou des villages. ce serait donc à chaque communauté locale de déterminer si la fourniture d’eau par citerne leur convient ou si elle préfère pomper et traiter l’eau de la rivière ou encore d’attendre la nature remplisse un réservoir communautaire. et ce serait à peu près la même chose pour l’électricité. des investissements à faire donc. la jirama garderait la question d’expertise technique et servirait d’organe de certification pour la sécurité des usagers. les avantages? il y en a plein:
Ce n’est peut-être pas viable pour le long terme, mais ça permettrait à l’État de se désengager d’un trou sans fond et se concentrer pour bâtir des infrastructures plus rentables pendant les 5~10 prochaines années.
En un seul mot : décentralisation effective ?
en deux, plutôt, mais oui.
quoique le mot “décentralisation” a été utilisé à tout va pendant de nombreuses années sans être certain qu’on en ait vraiment compris le sens et la portée.
fédéralisme ram’s a