Comme moi vous n’en avez pas marre de cette élection à Madagascar ? Comme si la vie de 25 millions de personnes était suspendue à celles de 36 gus .. et gussesses.
Oui, et un actunaute l’a fort bien rappelé, tout ceci rappelle un peu la fable de la Fontaine qui se termine par “Vous chantiez ? j’en suis fort aise. Eh bien !dansez maintenant.”
Car effectivement, une fois que tout cette mascarade sera terminée, il restera quoi ? Quand on voit le creux et le vide des discours de campagne, j’ai bien peur qu’il ne restera pas grand chose.
Résumons la situation. La magie Ravalomanana semble terminée, la mayonnaise semble ne plus prendre. En face, on a un jeune loup aux dents longues, dont on ne sait pas trop de quoi il est capable à part avoir réussi l’exploit de couler le pays tout entier en moins d’une décennie !
Et derrière il y a donc 34 gus (et gussesses) dont on se demande quelques fois ce qu’ils fabriquent dans ce bazar. Ou c’est juste pour la gloriole du V personnel et le plaisir de mettre dans son CV “candidat à la Présidentielle malgache de 2018” ?
Entre temps, je regarde les centaines de titres au quotidien dans l’actualité malgache et je ne vois rien qui m’intéresse.
Un braquage atroce par ci, un accident affreux par là, coupure d’eau et d’électricité pour ne pas changer depuis 10 ans, hausse des prix monstrueuse, et encore des vols par ici, on nous parle de surpopulation carcérale par là, de 10 000 tortues trafiqués, d’un chauffeur qui a péri brûlé vif dans son camion et on en passe, ouf !
Si vous êtes d’un naturel sensible, circulez il n’y a rien à voir car sinon c’est la dépression assurée à la lecture de tout ceci.
Une demande qui revient souvent c’est “vous pouvez s’il vous plaît parler de choses un peu plus positives“, je veux bien mais quoi ?
Oui de temps en temps on a des petites eclaircies comme les Barea mais ensuite, c’est pour tout de suite apprendre qu’ils se sont fait agressés et caillassés par des idiots qui traînaient dans les parages ?
Désespérant je vous dis ! Ce pays est désespérant. Ses gouvernants sont désespérants. Ses politiques sont désespérants. Sa population est désespérée.
L’inaction et la gabegie des 40 dernières années se paie très chère ! Aucune vision sur l’avenir, aucune projection sur la démographie, aucune fermeté sur la conduite à tenir et la discipline à tous les niveaux. Il n’y a pas de mystère, l’addition est lourde et elle est payée cash !
Et le mot est lâché : il va falloir une discipline de fer si l’on veut avoir une petite chance de remettre tout ceci sur les rails. Mais pour cela, il va falloir aussi des personnes crédibles pour imposer cette discipline de fer, sans casseroles et surtout pas du genre “faites ce que je dis, pas ce que je fais“.
Quand je vois la gueule de ces 36, c’est plutôt “le doute m’habite profondément” qui m’anime. Attendre et voir.
ben, en vous lisant, je me souviens de l’autre admin qui disait avoir désespéré aussi dans sa dernière brève où il nous a fait part de sa décision de changer de cap
Elman est déjà parti. il a trouvé un super boulot et il s’y sent très bien: pourquoi il reviendrait?
elman a dit qu’il avait vécu 12 ans déjà en France avant. il était déjà “contaminé” ?
c’est bien de voyager (pas rester longtemps dans un pays), connaître le monde (cela évite le racisme), mais c’est mieux que tout le monde soit bien chez soi.
fa aza afangaro amin’ireto:
ny an’irei olona mitsangatsangana @ volam-bahoaka koo, ny an’ny tena raha mandeha dia vokatry ny herim-po
ah aha ah………
À Maurice tout le pays est en émoi parce qu’un enfant de 11 ans s’est fait égorger par un voisin ou parce que la nouvelle Miss Mauritius a une cacahuète à la place du cerveau.
Si seulement ils découvraient les atrocités qui sont devenues choses banales ailleurs, notamment à Mada, ils s’estimeraient vraiment heureux ces Mauriciens.
Ça a toujours été le cas non? que ce soit Mauricienne ou pas
un ami me disait lundi “à part l’intention de s’enrichir, je ne comprends pas ces 36 hurluberlu. qui aurait envie d’être le chef de 20 millions de personnes qui refusent tout changement et toute évolution dès qu’on touche à leur zone de confort médiocre, une médiocrité dans laquelle ils se complaisent.”
un certain Macron aussi à traité les français d’être récalcitrants au changement. cela ne l’a pas empêché de se battre pour être leur chef. sinon faire comme Valls, chercher ailleurs.
de part ces brèves, on dirait qu’elman a le blues ce jour. nostalgie ? allons un peu de réconfort l’ami. tu fais tellement le bonheur de beaucoup d’autres.
Il est vrai qu’on a une météo plus que pourrave à Paris 🙂
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/10/23/l-attractivite-de-madagascar-mise-a-mal-par-une-insecurite-persistante_5373456_3212.html?fbclid=IwAR3K6Z4TZ5pY7-ySN8MP7RzIck6fq_8XmsO9OLL3SrTdjTG1jp9Lg6ctP-g
L’attractivité de Madagascar mise à mal par une insécurité persistante
Après le meurtre d’un industriel français, le milieu des affaires réclame « un environnement de stabilité » pour « booster l’économie ».
Et oui, voilà où le pays en est. Nopotehan-dry zalahy. Et maintenant ils veulent danser et régner sur les ruines.
Mba misy zavatra tsara kosa ty e, ny cacao malagasy no tena tsara indrindra erantany. Saingy ny indro kely mbola vazaha ihany ny aoriana manatsara sy mikarakara azy
Azo hohanina angaha ny cacao? 🙂
oudry, tsy fihinana ndray ngaha ny cacao r’itony e? 🙂
Efa nihinana vary sy cacao angaha ianao? 🙂 . Ka ohatran’ny lalana anie ireny e! Tsy mahavoky.
Chocolat sy mofo dipaina re an
Misy mampiavaka azy ny “criollo” gasy dia izy ilay somary marikivy kely ao Sambirano ka asa na efa mba natao IGP izy io fa izay no voaloham-pahendrena, ary tokony harovana fatratra ny tontolo manodidina.
“Attendre et voir.”
Exemple de deux verbes que je ne supporte plus concernant Madagascar.
Attendre, cela fait 50 ans (et plus) que les malgaches attendent, mais quoi, mais quel est leur attente ? Ils ont espéré le petit Jésus soviétique puis nord-Coréen après avoir refusé le français…
Ensuite qu’espèrent ils voir ? N’ont ils pas déjà tout vu ? Quoique sur ce sujet l’imagination des Hommes, surtout politiques, semble sans limites.
Que reste-t-il de la flamboyante période socialiste et de la fameuse auto-critique tant de fois valorisée ?
Toute tentative de porter un jugement sur un point devenu typiquement actuel à Madagascar se traduit immanquablement par une réaction du genre : Ailleurs ce n’est pas mieux et parfois pire.
La sagesse grecque (aujourd’hui défunte) disait que si l’on s’offusque d’une critique, c’est que l’on a tout fait pour la mériter.