Gné ? C’est quoi encore ce titre ? Vu que le pays endémique n’a jamais connu d’apogée, ce titre ne s’applique donc pas à Madagougou 🙂
Très bien vu. En fait, aujourd’hui on va donc parler de la France, et plus particulièrement de notre Président actuel, Emmanuel Macron.
Le 15 septembre 2018, j’y étais à l’Elysée. Ah oui oui, physiquement, en personne, lors de la journée du patrimoine.
Et hasard du calendrier, c’était ce jour là qu’il avait déclaré dans ces jardins de l’Elysée que pour trouver du boulot, il suffisait de traverser la rue, et peut-être même qu’il trouverait 2 ou 3 boulots !
De l’apogée
Ce qui est marrant c’est que pile un mois plus tard, effectivement j’ai moi même commencé à bosser 🤣 C’était effectivement une période faste, les projets foisonnaient à gogo, la croissance battait son plein, l’optimisme était de rigueur. Ça consommait allègrement, la machine économique tournait à fond.
Ça empruntait allègrement aussi pour financer plein de projets, et à l’époque, un taux d’emprunt immobilier… à 1%, on faisait un peu la moue car on trouvait ça un peu élevé 🤣 4 ou 5% aujourd’hui pour info.
Nous sommes donc le 15 septembre 2018. Waaaa, il y a 6 ans déjà. 549 jours plus tard, le 17 mars 2020, c’était le début de la fin.
C’était effectivement la date de début du premier confinement covid 19. Il y en aura plein d’autres, inutile de refaire l’histoire.
… à la déchéance
Le début de la fin donc, de l’apogée vers la déchéance, puisque depuis cette date, la France n’a plus jamais retrouvé cette situation florissante qui prévalait le 15 septembre 2018.
Les emprunts exagérés, la difficile relance économique post-covid19, et puis évidemment la guerre en Ukraine qui s’est invitée, waaa, la situation est très compliquée aujourd’hui.
Une désaffection des Français qui s’est également retrouvée dans les urnes, avec la séquence européennes-dissolution-legislatives anticipées.
Avec le recul, c’est en fait l’inflation qui a complètement plombé l’économie française. Si avant 2020 l’argent « ne coûtait » rien, aujourd’hui le même argent il coûte cher. Très très cher.
Et de facto, quand la ménagère constate que le prix de son panier a explosé, et bah du coup elle ne consomme plus, réduisant ses achats aux postes dits essentiels. En d’autres termes loyer et bouffe, zay, vita.
Par conséquent c’est toute l’activité économique qui tourne au ralenti, et les recettes de l’Etat très en deçà des prévisions illustrent parfaitement la baisse conséquente de la voilure.
Bref, 2025 s’annonce assez rock’n’roll en France. Crise économique, crise sociale mais aussi crise politique avec cette Assemblée nationale à géométrie variable.
Emmanuel Macron démissionnera-t-il de son poste de Président de la République ? Il ne faut jamais dire jamais, certains pensaient la dissolution de l’Assemblée nationale impossible aussi.
Encore une fois, tout ceci montre que dans la vie il convient de toujours rester prudent sur le plan financier. Même si tous les voyants sont au vert, il convient toujours de garder la tête froide et de ne dépenser que ce que l’on possède dans son porte-monnaie.
Et non pas de misambotra à gauche à droite … pour se retrouver avec 50 milliards d’€ à rembourser… et ce ne sont juste que les intérêts, kay 😳 De l’argent qui est devenu très très cher disions-nous ? Le Président ne pouvait l’ignorer pourtant, puisque lui même était … un banquier ?
Merci Elman, ça me fera réfléchir pour 2025, plan d’austérité à prévoir
2024 n’était pas déjà assez austère pour vous ? 🙂
Ils me font rigoler (jaune) ces super cadres économistes et commerciaux, qui prennent de plus en plus les rennes du pays !
Non messieurs les dirigeants et élites, n’oubliez pas ce sont les secteurs primaire et secondaire qui garantissent dans la durée la vraie production de richesses internes du pays !
En langage thermodynamique (excusez-moi d’y faire recours), les secteurs primaires et secondaires sont en quelque sorte la production et transformation de l’énergie et le tertiaire est la gestion de l’entropie (très importante et indispensable pour l’optimisation mais en position … tertiaire).
Gouverner un pays devra passer par l’équilibre raisonnée de ces trois secteurs ! Les deux premiers secteurs ne sont pas que des variables d’ajustement.
Je sais que j’enfonce une porte ouverte, on assiste aux conséquences désastreuses de la désindustrialisation depuis des décennies et aussi de la mise au second plan de l’agriculture ! La solution ne peut être que structurelle mais l’agitation (conjoncturelle) du microcosme politique français ne fait que montrer son incapacité à résoudre et agir sur le long terme. Il est vrai que la majorité de ces gens sont du secteur … tertiaire ! Il faut de tout pour faire un monde …
Toute ressemblance avec ce qui se passe dans une certaine île au large de l’océan Indien n’est que fortuite !
*Indien est en majuscule puisque c’est son nom 🙂
Très bon analyse de votre part . Par contre, je serai un peu plus dans la nuance concernant ce que vous avez écrit : » ce sont les secteurs primaire et secondaire qui garantissent dans la durée la vraie production de richesses internes du pays » .
Ces deux secteurs ne peuvent pas aller sans le secteur tertiaire. Faites un calcul simple : Enlevez du compte de la France les 40 plus grandes entreprises françaises ( Celles qui constituent le CAC 40 ) .Dans ce cas, le PIB de la France sera égale à celui d’un pays du tiers monde .La France deviendra un pays pauvre sans le secteur des services et de la Finance.
Donc , c’est la finance et notamment le fait d’avoir une bourse qui permet à un pays de ne pas sombrer dans la pauvreté. Tous les pays qui réussissent ont un secteur financier très fort : Le Nigeria( bourse de Lagos), l’Afrique du Sud (bourse de Jonannesbourg) , l’île Maurice avec la bourse de Port-Louis , Singapour etc .
« Toute ressemblance avec ce qui se passe dans une certaine île au large de l’océan Indien n’est que fortuite » : Effectivement, iI n’ y a aucune ressemblance . Il n’ y a pas de secteur financier à Madagascar .Les dirigeants successifs n’ont jamais pensé à mettre en place une place boursière qui permet au pays de lever des fonds à partir du marché financier.
Du coup ,Madagascar reste un pays où on ne peut pas appliquer la politique du « Make or buy » car il n’ y a pas d’industrie et il n’y a pas non plus de place financière. Les politiciens malgaches préfèrent mendier au FMI des aides qu’ils vont détourner.
Désolé d’être long mais c’est la dette qui permet de créer de la richesse. Les Etats-Unis sont la première puissance économique et militaire mondiale car ils sont très très endettés .Mais ça leur permet de dominer le monde économiquement et militairement.
Les américains et les français préfèrent être riches et endettés mais les malgaches préfèrent être pauvres plutôt qu’être endettés. Voilà une raison de la pauvreté des malgaches.
Regardez juste le cas de l’île Maurice . C’est un pays qui réussit très bien par rapport à Madagascar . Les mauriciens ne sont pas dans l’extrême pauvreté et le pays a des infrastructures avancées . Tout ceci grâce au secteur financier et à la dette.
Je précise un peu mes propos car je suis d’accord avec vous.
Seulement je dirais que le tertiaire doit faire partie intégrante du système mais il trop pris d’importance en France par exemple d’où les 3000 milliards d’euro de dettes. Elle risque fort d’aller dans la mouise car elle n’a pas su ou pu investir dans la relance de production réelle (au sens général du terme incluant les deux secteurs) en s’endettant.
A terme, une table a deux pieds ne tient pas debout (primaire et secondaire) mais encore moins s’il ny a qu’un seul pied (tertiaire). La stabilité à long terme dépend fortement de la solidité et l’équilibre de ces trois pieds. Je pense que l’endettement ne permet pas un développement s’il n’y a pas de production de richesses sérieuse en appui en parallèle. La mondialisation met son nez dans le jeu également.
En passant, toutes proportions gardées par rapport à la France, l’une des forces financières des Etats-Unis est le volume d’épargne par capitalisation de ses retraités (immense et on en parle trop peu) qu’il peut placer. La France par contre subit le paiement de ses retraités péniblement avec son système de répartition aggravé par son volet social (humainement bon mais financièrement un fardeau quelque part). La France n’est pas (pour l’instant) capable de faire de très grands investissements pour inverser la tendance. Barnier est en train de subir le système.
Aucun système n’est parfait mais chacun a ses conséquences, à assumer …
(Personnellement, je trouve que votre intervention n’est pas longue mais bien étayée !)