Alors, élection ou pas élection ?

Je tire mon chapeau : nous sommes fort nous autres Malgaches. Très fort. A deux mois DU rendez-vous quinquennal que représente l’élection présidentielle, et bien nous avons encore trouvé le moyen de nous poser la question si l’élection aura bien lieu. Ou pas.

Et ce constat est bien révélateur de la faiblesse de nos Institutions. Franchement, en être encore à ce stade de se demander si telle ou telle question, attribution, relève du Conseil d’Etat ou de la Haute Cour Constitutionnelle, avec obligation pour cette dernière de sortir une décision expliquant que tel cas de figure relève directement de sa responsabilité, là on fait vraiment pitié.

En sus de la faiblesse des Institutions, cela dénote également la faiblesse .. des individus. Dont certains se présentent donc à la magistrature suprême et ce .. sans même connaître le fonctionnement des Institutions ?

Oui M. Tabera .. vous faites vraiment figure de ory selon les insolents, et vos frères doivent certainement se demander « mais c’est qui le type qui a coopté cet oiseau là » ? La maçonnerie nous a habitué à des personnalités un peu plus brillantes que ça.

Dans nos longues discussions sur actutana, nous avons souvent évoqué la difficulté de faire les choses simplement à Madagascar. Le « ce qui va de soi » et le « ce qui est évident » sous d’autres cieux, peuvent se révéler plus compliqué que l’assaut de l’Everest une fois transposé au pays endémique.

Et bien voila, vous le voyez en live. Le planning était bien ficelé, les dates bien fixées, les conditions bien posées, et bien non, vous aurez toujours une petite poignée d’imbéciles pour transformer votre super projet en une soupe innommable. Et ça devient tellement méconnaissable qu’à la fin, on ne se rappelle plus de ce que l’on voulait faire au départ.

Voila Madagascar. Voila comment ça marche au pays endémique, où une poignée de sombres idiots font un peu la pluie et le beau temps, en tenant en otage 25 millions de personnes, avec leur incompétence, leur méconnaissance des Institutions, leur mépris des règles du vivre ensemble, et partant de là, leur mepris de leur propre personne.

On en parle souvent en blaguant sur actutana, de cette idée de mettre cette poignée d’abrutis incompétents dans un vol charter et de les expédier sur les îles Eparses, où il ne pourront plus nuire à personne. Mais là, on aimerait bien que la blague devienne réalité, comme c’est souvent le cas chez nous.

Vous derrière votre clavier, moi de même, nous ne pouvons plus rester les bras croisés et laisser faire ces malfaisants : c’est de la non assistance en personne en danger que de laisser ces prédateurs jouer ainsi légèrement avec la vie de nos compatriotes. De nos amis là-bas. De nos familles.

C’est insupportable et il est grand temps de se pencher sérieusement sur la question car nos enfants nous demanderons des comptes plus tard : « vous le saviez et pourtant vous n’avez rien fait » ? En lançant ce site il y a près de 18 mois, rappellez-vous ma chronique zéro, c’était déjà ce dont je voulais parler.

Et aujourd’hui plus que jamais, nous sommes en plein dedans. Alors, on fait quoi ?