Tiens, hier j’ai appelé la Police

Ooh, qu’est-ce qui s’est passé ? C’est grave ? Vite vite vite, des détails 🙂

Ne nous excitons pas voyons. En fait, j’étais tranquillement sur mon balcon en train de prendre le frais (oui oui d’accord en train de griller une clope), et je regardais comme à l’accoutumé mon petit environnement vert et ecolo…

Rien de spécial, c’est calme, paisible, un dimanche reposant … C’est le printemps, les oiseaux chantent, les ouvriers sur le chantier immobilier d’en face vaquent tranquillement à leurs occupations…

Quand vous venez de Madagougou, vous avez des facultés spécifiques, des aptitudes, des dons même, à détecter immédiatement quand il y a quelque chose qui cloche dans le paysage. Gné, des ouvriers sur un chantier un dimanche ? 

Donc tilt immédiatement, c’est warning triple feux rouge de suite, en mode mailo ! Et l’oeil exercé remarque immédiatement le portail du chantier largement entrebaillé, avec toujours la chaîne dessus. Évidemment, on ne s’excite pas, on fait comme si tout était normal, on tire tranquillement sur sa clope, tout en observant du coin de l’oeil la suite des événements. Et bien entendu, on shoote discrètement, en mode sniper, on ne sait jamais.

Et la suite ne laisse plus aucune place au doute, quand soudain vous voyez les gars qui jetent des matériaux par dessus le tamboho lol. Et la camionnette qui arrive, allez zou, une dernière petite photo de la plaque d’immatriculation et je rentre sans me presser dans l’appart.

Et là hop, fissa, le 112 direct. Le temps de m’identifier, de décrire la situation, donner l’adresse, je raccroche.. et là, tompokolahy sy tompokovavy, c’était tout simplement hallucinant : moins de 180 secondes plus tard, des voitures de Police partout, toutes sirènes hurlantes, le secteur bouclé, des gars en civil, des gars en tenue, quelques éléments en cagoule même en mode « GIGN antigang » qui encerclent immédiatement les indélicats, kayyy 😯 Et je rappelle que nous sommes donc un dimanche après-midi wow.

Bon et bien comme c’était dimanche, la messe était donc dite pour nos lascars : surpris en flag la main dans le sac, il n’y a rien à dire, allez embarquez moi tout ça, zay vita lol, bon courage les gars.

Ah la laa, encore une fois on voit directement où vont vos gros impôts. Numéro d’urgence, arrivée sur la scène du crime des forces de l’ordre en un temps record, interpellations, le système est bien huilé et surtout il marche tompokolahy sy tompokovavy.

Et évidemment, toujours le parallèle inévitable avec Madagougou 🙂 « Allo la Police, vous pouvez venir » ? « Euh non monsieur on peut pas venir, il n’y a plus d’essence dans la voiture ». C’est un gag ? Non c’est du vécu 🙂 Et une fois j’ai même eu droit à un « Vous habitez un quartier dangereux monsieur, vous pouvez venir à notre rencontre 100 mètres avant » ? Mais triple buse, les voleurs ils sont dans ma cour là maintenant tout de suite, comment veux-tu que je sorte de chez moi ?

Bref, ce sont ces petits détails qui contribuent (ou pas) à votre qualité de vie. Pouvoir vivre en paix au quotidien, la sécurité des biens et des personnes est assurée car vous savez donc qu’en moins de 180 secondes ils seront là.

Enième paramètre à intégrer donc pour les aspirants à l’émigration vers Madagougou. Je ne décourage pas. J’informe des réalités 🙂