Gné ? Oh la question nocturne bizarre. Et pourtant, sérieusement, si vous deviez répondre à cette question ?
La première réponse qui nous viendrait évidemment à l’esprit c’est : “pour apprendre“. Effectivement, apprendre plein de matières. Apprendre plein de trucs et bidules. Emmagasiner des connaissances. S’initier à des langues. Découvrir les mathématiques, les sciences, l’histoire… la musique, le dessin et plein d’autres disciplines.
Ok c’est formidable toussa… mais pourquoi faire ? Rhooo… pour ne pas être inculte voyons. Je le concède mais après ? Bah après, avec les études supérieures, pouvoir accéder à un métier, travailler, gagner sa vie …
Donc dans un monde idéal, la finalité de toussa c’est être instruit… et gagner du pognon ? C’est bien ça ?
Sauf que dans la vraie vie, nous savons tous que ça ne marche pas forcément comme ça. C’est bien beau par exemple d’avoir fait des études supérieures mais s’il n’y a pas de jobs sur le marché, vous aurez l’air fin de faire taxi avec votre bac+trucmuche.
Par ailleurs, il faut aussi considérer la qualité de l’enseignement que vous avez suivie. Genre des enseignants génération Fram CEPE+3, on a quand même quelques doutes.
Où est-ce que je veux en venir avec toussa ? Après réflexion et avec le recul, je pense que le plus compliqué pour chaque individu c’est de trouver sa vraie vocation. Le fameux “tu veux faire quoi plus tard” ? Vous posez la question à des collégiens ou des lycéens, la grande majorité d’entre eux vous répondront “je ne sais pas“.
Et c’est ça qui est vraiment problématique : tu as déjà passé 10, 15 ans de ta vie à apprendre des bidules et des trucs… qui potentiellement ne te serviront à rien pour la suite ? C’est quand même dommage ça.
Pour ma part, j’ai eu de la chance : dès l’âge de 10 ans, je savais que je voulais faire de l’informatique. Près de 40 ans plus tard, lol j’y suis encore. Mais ça aurait pu très bien être pompier, mécanicien, carrossier, agriculteur, menuisier, si si je vous assure 🙂
Il en découle de tout ceci que chaque enfant est unique. Certes les fondamentaux sont importants et il convient d’offrir en ce sens un minimum de formation et de culture à chacun. Mais le plus compliqué sera de détecter les aspirations de chacun d’entre eux, et le plus tôt sera le mieux, afin de pouvoir les rediriger vers la filière correspondante.
Ici dans la civilisation vous avez toutes les formations possibles et imaginables que vous voulez. Quels que soient vos désidératas, il y aura toujours une filière qui vous correspondra, à tous les niveaux.
Contrairement au pays endémique où j’ai l’impression que tout le monde sort d’Ankatso, de l’Inscae, de l’Iscam ou encore… de Vontovorona matoritory ?
Attention ce n’est pas du bashing et je ne remets absolument pas en question la qualité de ces établissements. Je me pose seulement la question de savoir l’adéquation entre ces enseignements… et les réalités qui prévalent au pays endémique ? Et donc ?
Et donc imaginons que dans ce pays, on ait plutôt eu une foultitude de centres d’apprentissage publics (cap, bep, bac pro, apprentis, ouvriers spécialisés etc.) en lieu et place de ces Universités, peut-être que la situation socio-économique aurait été tout autre aujourd’hui ?
Et l’autre partie vous répondront sans doute vloggeur, influenceur, tik tokeuse…
beaucoup de gougous ne sont pas encore convaincus jusqu’ici qu’un des premierministre de la France avait seulement son CAP de serrurier, ce que je veux dire, c’est comme ecrit par Elman plus haut: faire ce qu’on aime.
ici sous la royauté, les formations etaient destinées pour des postes specifiques par exemple, medecin, agent diplomatique, et sous la colonisation jusqu’à la revolution , c’etait pareil, le grand manitou de taobavy etait un sortant d’alarobia, des plombiers etaient des sortants d’ampasampito, les medecins qui ont sauve des millions de gens etaient issus de Befelatanana, tout le monde etait instruit par des sortants de l’ecole le Myre d’Imahamasina, etc, etc, mais depuis la revolution, non seulement le baccalaureat etait bradé-ces admis avec une moyenne de 6-7/20, mais l’enseignement en general etait nivelé par le bas pour se retrouver avec des chauffeurs de taxi bac + 5,
et ce n’est pas ce regime qui va instituer des centres d’apprentissage pour les jeunes (moi, j’ai voulu etre conducteur de train et dès l’age de 10 ans j’ai demandé des renseignements auprès de la gare où on m’a repondu, va continuer tes etudes d’abord, mais si j’etais conducteur de train je serais au chomage aujourd’hui)
Ce qui manque aussi c’est d’identifier les metiers “en tension” et adapter les formations selon les besoins, ça ne sert absolument à rien par exemple de sortir plusieurs dizaines d’officiers par an dans notre contexte (il faut m’excuser, j’avoue que j’ai une dent contre les militaires/forces de l’ordre endémiques 😛 )
Et tout le monde non plus n’a pas vocation à devenir auto-entrepreneur
Et pourtant, 90% des travailleurs endémiques sont des auto-entrepreneurs de facto… puisque informels 🙂
Et on voit le resultat
… d’où cette chronique du jour : avec un minimum d’apprentissage, la donne aurait changé j’en suis sûr.
vaut il mieux avoir des chauffeurs de taxi bac +5 ou des dirigeants bac -3 ?
sinon la principale différence entre “ailleurs” et notre belle île c est que là bas chacun peut , à tout moment , être acteur de son destin en retournant étudier , ici votre destinée est quasiment fixée des la naissance !
c’est à cause des dirigeants bac-3 que l’on a des chauffeurs de taxi bac +5
Ça sert à quoi d’aller à l’école ?
Accessoirement, ça permet aux parents d’aller travailler pour les nourrir pour qu’ils puissent aller à l’école…
euh ça fait bientôt un an que je suis 24/7/365 avec la princesse et on peut continuer quelques années comme cela 🙂
Cela sert avant tout a apprendre a apprendre.Cest une fois dans la vie professionnelle que j’ai tout appris des technologies modernes. Même si après 45 ans de vie professionnelle j’ai été classé comme étant trop vieux pour être utile…