Ah oui ? Dans mes souvenirs et aussi loin que je puisse remonter, il ne m’a jamais été demandé de RAM 500 pages dans la liste de fournitures scolaires.
Donc c’est très bizarre votre histoire là.
En plus bonjour la fronde parentale vu le niveau de pauvreté ambiante.
Certains accusent les écoles/instituteurs de se lancer dans le bizina lucratif de la photocopie. Ah oui effectivement si ce sont les enfants qui amènent le papier, c’est tout bénéfice.
Pour notre part, la RAM (lol) de papier A4 faisait déjà partie des fournitures scolaires depuis quelques années (une école privée), donc pas de surprise. Ils l’utilisent pour imprimer les différents pack d’évaluation bimensuels, les polycopiés, les feuilles d’examen et tout ça, et donc, même si on est sure qu’un élève ne vas pas dépenser toutes les 500 feuilles pendant l’année scolaire, au moins, on voit qu’une (bonne) partie est vraiment utilisée. Ce qui est parfois énervant, c’est que la marque est aussi exigée, mais nous, on s’en fout.
on vole du papier aux éleves ?
Je connais beaucoup d’écoles privées à Tana où les enseignants gagnent à peine le SMIC endémique. Y en a même qui touchent à peine 120 000 ar mensuels (véridique). Comment peut-on vivre avec 120 000 ar aujourd’hui, même au bled ? Normal que certains soient tentés de se sucrer sur le dos des parents d’élèves. Mampananao foana ilay fahantrana ram’s a.
C’est le résultat auquel il faut s’attendre quand les dirigeants priorisent la futilité à l’éducation : des profs miséreux et misérables qui vont « éduquer » d’autres miséreux.
c’est le cas de le dire
et piquent les goûters des enfants
Mahakivy.
120 000ar par mois, c’est courant dans les écoles primaires, salaire des enseignants je veux dire
Soit moitié moins que le salaire d’une vendeuse à Behoririka ou d’une caissière chez Leader Price (attention, je n’ai rien contre les vendeuses ni les caissières). Cherchez l’erreur.
euh moi je paie mon gardien 250 000 ar lol
Que voulez-vous le système éducatif à Madagascar est en voie de déliquescence avérée. La rame de papiers n’est pas anodine.
Au début des années soixante, l’université de Madagascar fut l’une des meilleures universités d’Afrique. En 60 ans, la chute est plus que perceptible ! Elle est vertigineuse. Dans les années soixante et soixante-dix, les enseignants du primaire faisaient partie en majorité de la classe moyenne. Bon nombre avaient des voitures, 4L ou 2CV (si si). Actuellement, je vous laisse constater. Avec 120’000 MGA pour certains enseignants du privé, cela fait grosso modo 1 € par jour. No comment en 60 ans ! Demander des rames de papier comme fournitures est donc tout simplement un retour au système de troc ! A l’ère du numérique, c’est limite !
L’une des raisons de cette débandade est que l’appareil d’Etat entraîne le système éducatif dans sa dérive manifeste que nous observons depuis des années, et de manière encore plus accélérée depuis 2009. Que pouvons-nous attendre d’un président qui ne connait en rien d’un système éducatif, en dehors de la construction des murs « manarapenitra », et encore (Batsirai était passé par là) ! Les murs ne font pas une école ! La dégringolade du système éducatif n’est pas que malgache, mais à Madagascar tout ce qui est défaut est multiplié par cent, par mille voire plus, et ce qui est qualité par un centième voire un millième.
Une autre raison est que le système devient de plus en plus un outil au service du pouvoir exécutif (cette tendance existait déjà du temps de Ratsiraka mais l’appareil de l’Etat n’était pas encore trop dégradé à l’époque). Une frange en tant que « bon élève », recevra tous les avantages, subventions et sera destinée à former les « élites », on s’entend main d’oeuvre qualifié pour faire perdurer le pouvoir. Bien entendu, les rejetons de la haute sphère poursuivront leurs études à l’extérieur pour monter au plus haut de la hiérarchie. Les autres franges du système, les délaissés pour compte, se contenteront de vivre dans le dénuement et serviront de cache-misère, de lieux de stockage des enfants et jeunes destinés à servir ces « élites », au mieux diplômés mais avec une formation inadaptée, pour la plupart, pour affronter le monde socio-économique. Leur survie est de pouvoir soigner ce qui reste d’apparence, et encore. Si la notion d’ascenseur social permettait par le passé de mélanger un peu les couches sociales, les strates sont en train de prendre racine et les mélanges deviennent exceptionnelles. Quand faire des études ne fait plus rêver, c’est la fin des haricots ! Bonjour la délinquance à tous les niveaux, de l’adolescent quidam jusqu’au président « mamimbahoaka » ! Beaucoup deviennent des « totakely ». Les Malgaches ne font plus confiance en leur justice, en son système éducatif, en ses gouvernants, en fait en rien … sauf en sa survie !
Malgré une résistance de certains acteurs principaux du système éducatif, que sont des personnels enseignants, administratifs et techniques, nous avançons inexorablement vers une subordination croissante de l’enseignement au pouvoir exécutif. Sacrilège ! La main mise est effarante. Par ailleurs c’est l’appareil militaire et policière qui intéresse plus le pouvoir exécutif actuellement. Quel est le salaire d’un capitaine ? No comment ! Le « chacun pour soi et Dieu pour tous » est de mise !
Pourtant, la pire des situations est un système éducatif soumis au pouvoir exécutif, tant sur le contenu du programme que sur son organisation. Il sera tout simplement utilisé par les politiciens, la plupart non éduqués et de plus en plus. Le pouvoir d’analyse reste à quelques privilégiés.
C’est la mort lente de la démocratie ! Et paradoxalement, cette mort lente risque d’être très rapide à Madagascar, une fois n’est pas coutume ! Mety foana io ram’s a !
Vous avez tout dit. On ne peut que constater les dégâts. Cela me rappelle une citation célèbre : « Si vous voulez détruire un pays, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en vies humaines. Il suffit de détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. Ensuite, il faut attendre vingt ans et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs. Il vous sera très facile de les vaincre. ». C’est exactement ce qui se passe à Madagougou.
2009+20=2029.. kely sisa ram’s aaa
Une RAM pour ne pas perdre la mémoire
A défaut de rame de chemin de fer, lol
Tais-toi et rame
Tais toi et fRAM dans d’autres écoles.
même les enfants préscolaires ont besoin de RAM papiers? parce que c’est le cas pour nous
Mais dans ces cas c’est pour essuyer…ce que vous pensez!