
Gné ? Ah oui oui, à un moment quand la coupe est pleine, ça déborde.
Maintenir coûte que coûte son 26 juin “sons, jets d’eau et lumières” alors que le pays ploie sous des dizaines de morts violentes, par intoxication ou empoisonnement volontaire, pour moi ce n’est pas de la décence.
Oser parler de développement alors que dans la Capitale la population n’a même plus d’eau ni d’électricité, pour moi ce n’est pas de la décence.
Oser parler d’une population heureuse, alors que le seuil de pauvreté est maintenant fixé à plus de 80€ par mois, où est la décence ? Combien gagnent 80€, 400 000 ar par mois ?
Appauvrir méthodiquement tous les Malgaches depuis 16 ans, saboter l’économie, les entreprises, les routes, l’énergie…
Pourrir les mentalités, faire en sorte que la classe moyenne n’existe plus, est-ce que l’on peut être décemment fier de ces “exploits” ? Apparemment oui.
Sacrifier tout un pays, toute la population, juste pour son petit ego et tenter désespérément de démontrer que l’on est pas plus nul qu’une autre personne, est-ce cela la décence ?
Se défausser systématiquement de ses turpitudes et de ses manquements sur autrui, et toujours tirer la couverture sur soi pour de misérables réalisations, toujours hors sol, est-ce bien raisonnable .. et décent ?
Brader le pays à des investisseurs douteux, initier des projets miniers sans trop savoir les conséquences environnementales, exproprier ses compatriotes pour des hôtels 5 étoiles, est-ce bien décent ?
Chacun aura effectivement sa conception du développement. Ainsi que celle de la décence, et surtout de la vie d’autrui, dont on semble faire peu de cas dans ce pays.
Prétendre se préoccuper du sort de ses compatriotes, alors que manifestement on n’en a rien à f****, effectivement, certains osent vraiment tout..
Et enfin, dernier point et non des moindres : profiter du sous-développement pour apparaître tel un messie sauveur à coups de kovetaveta et de riz cantonais, franchement, on est descendu aussi bas dans l’indécence ve ?
On a besoin de ça pour exister, pour être le premier… parmi les derniers ?
A un moment, il faut arrêter l’indécence et avoir la vraie décence de rendre son tablier, quand on voit que l’on n’est manifestement pas taillé pour le job.
Car quand on n’a plus que l’armée, les forces de répression et le muselement des voix discordantes pour se maintenir au pouvoir, c’est que l’on n’a même pas compris ce que le mot décence signifie.
Décence : respect de ce qui touche les bonnes mœurs, les convenances.
excellente chronique! non ils ne savent pas du tout ce qu’est la décence. Voilà quand on a été mal éduqué, tsy maty henatra, mitsingevana, vairana aminy zava-poana, manafangaro ny fahafinaretana sy ny fahasoavana (confondre en permanence le plaisir et le bonheur)