
Gné ? De qui, de quoi ? Avant de répondre, petit disclaimer à l’attention des rageux et des susceptibles : cette chronique n’est pas une critique, prenez la plutôt comme un constat froid et sans fard des réalités.
Nous n’avons pas le savoir faire ? Dans quoi ? Bah dans la politique et dans l’economie tout simplement.
La politique ? L’exécutif, l’Administration, io izy io. Obsolète, bureaucratique… juste pour la sécurité de l’emploi, en plus gangrenée par la corruption pro max à tous les étages de ceux qui disposent d’un misérable petit pouvoir de signature.
Ce sont juste des jobs alimentaires comme on a l’habitude de dire, incapables de rendre un service (minimum) public. Quand à être force motrice du développement dans ce pays, même pas en rêve.
Depuis un quart de siècle que j’observe la vie du pays endémique, incroyable mais vrai, je n’ai par exemple jamais vu passer le moindre texte « incitatif » à l’égard des entreprises.
C’est toujours en mode « vous êtes des entreprises, vous êtes riches, donc vous payez« . Tena LLNBVY mihintsy comme qui dirait.
Incitatif comment ? Je ne sais pas moi, même symbolique genre une LFI qui dirait « cette année, toutes les entreprises qui embauchent seront exemptées de cotisations salariales sur ces nouvelles embauches pendant 1 an« … C’est juste un exemple fictif, juste pour donner une idée.
Dans le secteur économique, il n’y a pas grand chose non plus. En fait nous ne sommes jamais entrés dans l’ère industrielle, avec l’enrichissement qui va bien avec.
Non, depuis un demi-siècle, nous en sommes restés à l’économie dite de « rente« . Vous savez les letchis, la vanille, le girofle, les mines… Aucune industrie de transformation, c’est trop compliqué, c’est maka lagy, il vaut mieux importer c’est moins fatigant 😳
Aucun investissement, tout est délabré, sinistré. Pour ne citer que la Jirama et son matos …. centenaire ? C’est effroyable. Les routes détruites aussi, le ferroviaire qui ne s’est jamais développé, l’aérien sinistré. Même ces secteurs de rente vous avez réussi l’exploit de les saborder, waaa les champions du monde !
Par contre les endémiques ont développé une autre spécialité : la prédation économique. C’est à dire la main mise sur « tout ce qui marche » par une poignée de …. prédateurs. Vraiment tay be les gougous dans ce domaine.
Bref, vous prenez tout ce que je viens d’écrire dans cet article, vous les mettez dans un shaker, vous agitez bien, et vous obtenez le cocktail explosif que nous avons aujourd’hui. A savoir ?
A savoir rien. Le vide. Mais la nature a horreur du vide, du coup elle l’a donc rempli avec le max de pauvres et de miséreux qu’elle a pu trouver. 8 endémiques sur 10 selon les propos picrocholinesques du Président Macron, kay, ça calme.
Un constat froid et sans fard des réalités disais-je en introduction. C’est pas glorieux du tout n’est-ce pas ? Ça pue fortement la Bérézina effectivement.
Tena hoe il n’y a rien qui va ê … Le pire c’est que ce plat de spaghettis s’est tellement inextricablement emmêlé qu’on ne sait plus trop par quel bout tirer pour démêler cet écheveau effroyable.
Donc voilà pour le constat. Ne me demandez pas quelles sont les solutions, je ne suis pas assez cher payé pour vous les donner gratuitement 🤣 Ah bah ainsi va le monde : les talents, les expertises et les solutions ça se paie. Cher.
Dans votre chronique, je retiendrai notamment 4 mots qui m’interpelle le plus : politique, économie, riz, ferroviaire.
Politique : Si vous n’apprenez jamais de vos erreurs, vous êtes condamnés à les répèter. Dans un pays avec la superficie de Madagascar, sa démographie galopante, son taux de pauvreté, le niveau d’éducation global, les particularités d’une région à une autre ( comme disait feu Tsilavina: entre le malgache le plus évolué et celui qui l’est moins, il y a toute l’histoire de l’humanité, et cela dans un même pays), et la liste est longue, pour tout politicien qui arrive, c’est un vaste chantier qu’il n’est pas simple de terminer. Néanmoins, il faut savoir commencer par quelque chose et par où. Souvent mentionné dans vos chroniques : prioritaire, urgent et important. L »énergie, l’éducation, l’alimentaire et la sécurité devrait être la priorité des priorités.
Economie : Il y a certains du privé qui réusissent mais bien et surtout dans l’état actuel du pays. Les capitaines d’industrie que nous connaissons tous, doivent aussi être des inspirations pour à la fois les politiciens et la société civile. Peut-être plus d’inclusion de ceux-là au niveau politique à travers des assistances public-privé, genre la nomination de certains au sein des Conseils d’Admin d’institutions phares comme la Jirama, Air Mad, Cnaps, etc. où ils pourraient apporter leur savoir faire.
Riz : Dans l’entretien sur tv5monde, a été fièrement dit que Madagascar est le 3ème plus grand producteur de riz en Afrique. Si tel est le cas, comment se fait-il que vous ayez recours à…l’importation du riz ? Il y a une contradiction . Si vous avez recours, c’est que dans votre système, il y a des failles et qu’il faut absolument revoir car vous êtes en train de saborder un de vos piliers économique.
Férroviaire : Toujours dans le même entretien sur tv5monde a été mentionné que plus de 100 ans après la création du chemins de fer par les francais, ils vont revenir les rénover. La question est : Mais qu’est-ce qui a été fait tout ce temps ? Il y a eu un attentisme pas possible.
Le pays a un potentiel énorme. Il y a des gens talentueux (je pense surtout là aux informaticiens), une main d’oeuvre disponible où la majorité est jeune, les terres ne manquent pas…les ingrédients sont là, soit la recette n’est pas bonne ou alors on se sait pas cuisiner.
C’est compliqué une bonne mayonnaise https://actutana.com/quavons-nous-fait-de-cette-independance/
« Férroviaire : Toujours dans le même entretien sur tv5monde a été mentionné que plus de 100 ans après la création du chemins de fer par les francais, ils vont revenir les rénover. »
En reprenant cet exemple , il y a un Monsieur qui s’appelle Pierre Bleue et à qui il faut demander la permission pour entrer dans le business du ferroviaire . On doit aussi lui demander la permission si on veut rentrer dans d’autres secteurs qui lui « appartiennent ».
Voilà l’un des problèmes de Madagascar . Il y a un petit groupe de personnes qui tient les manettes économique du pays . Ce groupe déteste la concurrence et ne veut pas d’autres acteurs sur le marché . Donc aujourd’hui , ce groupe préfère avoir 95% d’un très petit marché plutôt que de laisser grossir ce marché et d’avoir 10% d’un futur gros marché .
https://actutana.com/le-petit-gateau-malgache/